Le ministre de l’Education, Fathi Sellaouti, n’est pas satisfait du projet de budget réservé à son ministère pour l’exercice 2021, car il ne répond pas aux besoins minimums du secteur,  en termes de ressources humaines et d’investissement.

Auditionné jeudi 19 novembre 2020 par la Commission de la jeunesse, des affaires culturelles, de l’éducation et de la recherche scientifique à l’Assemblée des représentants du peuple, Sellaouti a indiqué que le projet de budget du ministère pour l’année 2021 est estimé à 6,728 milliards de dinars contre 6,509 milliards de dinars en 2020, une augmentation principalement destinée aux rémunérations.

Or, Selon lui, les besoins des établissements éducatifs en ressources humaines sont estimés à 3500 ouvriers environ et que son département ne recrutera que 500 travailleurs uniquement.

Il a déclaré que le manque de ressources humaines concerne aussi les corps des surveillants et surveillants généraux (entre 2 000 et 3 000 employés), faisant savoir que le ministère ne peut recruter que 266 agents.

Sellaouti a également souligné la baisse des dépenses d’investissement de 400 mille dinars par rapport à l’année précédente, précisant dans le même contexte que l’Etat ne peut pas, à lui seul, répondre aux besoins du développement du secteur, et que le soutien des particuliers et de la société civile peut contribuer à l’amélioration de l’infrastructure.

Il a fait savoir que la valeur des dons attribués au ministère au cours de l’année écoulée a atteint 15 millions de dinars.

Le ministre a d’autre part, indiqué que le développement du système éducatif nécessite une révision du temps scolaire, soulignant, à ce propos, que le nombre d’heures d’enseignement par semaine en Tunisie est le plus élevé dans le monde (36 heures), alors que le nombre de semaines d’études est le plus faible.

Cette situation entraîne des difficultés d’apprentissage pour l’élève, a-t-il dit, soulignant que le ministère envisage de modifier le temps scolaire afin d’améliorer les capacités des apprenants.