La sonde ” Voyageur2 ” de la NASA, qui se trouve (le 2 novembre 2020) à 18,6 milliards de kilomètres de la Terre, a répondu à des instructions envoyées par l’agence spatiale américaine. Un premier contact après plusieurs mois de silence radio, selon la NASA.

Dans un article de blog publié le 2 novembre, l’agence a annoncé que le 29 octobre, les opérateurs en charge de suivre la progression de la sonde ont envoyé une série de commandes, à travers une antenne remise en état et appartenant au réseau Deep Space Network. C’est avec ce réseau que la NASA peut entrer en contact avec ses sondes qui sont envoyées dans le Système solaire.

Peu après, ” Voyager 2 ” a renvoyé un signal confirmant la bonne réception de ” l’appel ” et exécuté sans souci les instructions demandées. En fait, il s’agissait surtout de tester la mise à niveau matérielle au niveau de l’antenne du ” Deep Space Network “, située en Australie (les deux autres sont basées en Espagne et aux USA pour couvrir pratiquement toutes les zones du ciel).

C’est l’un des ” coups de fil ” les plus distants de l’histoire, constatent des scientifiques. Il intervient après une interruption volontaire pour mettre à jour du matériel sur Terre, apprends-t-on de la NASA.

L’agence spatiale ne précise pas le temps qu’il a fallu à la liaison pour faire l’aller-retour, mais du fait que les ondes radio se propagent à la vitesse de la lumière dans l’espace, et compte tenu de la distance entre la Terre et Voyager 2, on peut estimer qu’il a fallu un peu moins de 16,7 heures dans un sens et autant dans l’autre pour acheminer les commandes et adresser la réponse.

Selon la NASA, l’antenne de Canberra est la seule qui soit capable de communiquer avec Voyager 2.En outre, c’est la seule de l’hémisphère sud qui possède un émetteur suffisamment puissant et qui émet la bonne fréquence pour envoyer des commandes au vaisseau spatial éloigné. Il était prévu ce printemps de mettre hors ligne la station afin de procéder à des réparations et des mises à niveau.

Voyager 2 est aujourd’hui le deuxième objet conçu par l’homme qui est le plus éloigné de la Terre, après Voyager 1, qui lui est à plus de 22,2 milliards de kilomètres de la Terre. Les deux sondes ne sont plus de toute première jeunesse, car elles ont quitté la planète bleue à la fin des années 70. Aujourd’hui, certains de leurs instruments scientifiques sont endommagés ou ont été coupés pour préserver leurs batteries, lit-on sur le sire numerama.com.

Malgré leur extrême éloignement et la grande prudence avec de la NASA pour ne pas avoir à trop solliciter leurs réserves d’énergie, Voyager 1 et 2 continuent de fournir des données qui occupent les astronomes.

C’était le cas par exemple au moment où Voyager 2 est entrée dans l’espace interstellaire en 2018. Ou bien quand elle a croisé Neptune trente ans plus tôt.