Il est toujours délicat pour moi de commencer un écrit par la première personne, cela est rarement exempt d’un soupçon de fatuité … Certains, mus par la haute opinion qu’ils ont d’eux-mêmes, livrent leurs avis sur tous les sujets même les plus délicats et les plus pointus, ont toujours une opinion sur tout et le plus souvent, leurs propos sont loin d’être l’expression d’une réflexion mature et d’une pensée profonde. Je reconnais avoir des travers mais je n’ai pas cette prétention !

Cet espace n’est pas le mieux adapté pour m’exprimer dans ma spécialité qui est les mathématiques, donc mes écrits portent généralement sur le politique, la culture, l’éducation et les questions de société, champs qui m’intéressent au second degré, sans y être un éminent spécialiste, ni un fin connaisseur ; mon unique ambition étant, de participer au débat général d’idées et de faire entendre une simple voix citoyenne, la mienne, avec l’infime espoir de pouvoir atteindre un jour, la sphère de nos décideurs même s’ils ont en ce moment l’ouïe un peu dure, interpeller les dirigeants sur leurs manquements et leur indiquer humblement d’autres issues et horizons, eux qui sont prétendument hautement diplômés et grands spécialistes de tout ce qui nous concerne !

La relative et éphémère liberté d’expression acquise après la chute du régime novembriste a laissé apparaître des fêlures dans la société, dévoilant qu’elle n’était pas aussi unie qu’on le pensait. Elle a mis à nu des divergences de points de vue sur plusieurs sujets inhérents à différents modèles sociétaux, entraînant de longs débats plus passionnels que rationnels. L’un de ces sujets qui divisent et sur lequel je désire me prononcer est celui de l’application de la peine de mort … Ma position que j’assume totalement, vis à vis de cette question, n’étant pas dans l’air du temps et ne pouvant pas probablement s’accomoder avec les convictions idéologiques de plusieurs personnes, je mesure l’impact potentiellement négatif qu’elle pourrait provoquer sur mes ami(e)s, ceux-là mêmes que je ne remercierai jamais assez, d’une part de m’avoir offert l’opportunité de m’introduire dans leurs univers virtuels en m’ayant fait cadeau de leurs amitiés et d’autre part, de me faire l’honneur d’être des lecteurs assidus de mes écrits et le plaisir d’en être constructivement critiques.

Recrudescence vertigineuse des d’assassinats et véto systématique de toute la troupe des droits de l’homme

Les paléontropologues s’accordent pour dire que l’homme est lui-même un animal et qu’il ne possède pas de différences radicales avec d’autres espèces, si ce n’est la communication par le langage qui, au regard de la communication chimique des fourmis ou celle des blobs, et mis à part notre égocentrisme, est loin d’être le mode le plus performant !

La dissemblance qu’on a, nous les humains avec les autres espèces animales surtout les primates, est la faculté de pouvoir fournir un effort intellectuel, de conceptualiser et de produire de la pensée abstraite, donc tout ce qui a trait à la culture !

L’activité culturelle et intellectuelle est alors, ce qui fait la fierté de l’Homme et par conséquent, la culture devient tout ce qui vient s’ajouter à sa nature animale …

Ainsi, l’Homme est à la fois animal et non-animal, une sorte de mélange ou d’interférence de phases, avec les comportements qui en résultent et caractérisent chacun des deux états. Il est capable d’osciller entre les deux, comme on peut aussi observer une prédominance d’un état sur l’autre. Il peut se montrer spirituel, transcendant, l’esprit raffiné ou à l’opposé, basculer totalement vers l’animal en faisant valoir une méchanceté gratuite, une propension à la violence extrême, une prédominance des bas instincts et un esprit de prédation.

L’existence de l’Homme, à travers les cycles de la vie : la naissance, l’amour, le sexe, la quête de nourriture, la soif de savoir, la maladie, la vieillesse et la mort, n’est-elle pas naturellement vouée à une quête perpétuelle pour affirmer et parfaire son humanité ?

Abir Moussi la femme politique  agressée systématiquement au sein de l’ARP, les démocrates feignent de ne rien voir   

On assiste à une recrudescence vertigineuse des actes d’assassinats en Tunisie mais, la simple évocation de application de la peine de mort fait sortir toute la troupe des droits de l’homme de leurs gonds et on voit monter au créneau, toutes ces figures jaunies et têtes bien pensantes d’une certaine gauche déliquescente et déviante, plus encline aux discussions de salons et aux forums qu’à l’action sur le terrain, se complaisant à appliquer le principe de deux poids deux mesures en faisant preuve d’une partialité et d’un lourd silence complice quand les droits de leurs ennemis politiques sont bafoués, ce qui arrive à Moussi n’en est qu’un exemple mais, ô combien édifiant !

Leur opposition systématique à la peine de mort dont ils font un credo, tient d’une morale tordue et ne se justifie que par le désir de faire bon genre et la volonté tenace de se montrer conforme à l’image de l’intellectuel progressiste qu’ils veulent donner. Certaines voix s’élèvent pour crier au loup et parler du risque d’appliquer la peine de mort à tout bout de champ surtout sur les opposants politiques et autres, puis les exemples ne manquent pas de fuser allant des pays scandinaves jusqu’au royaume wahhabite en passant par les couloirs de la mort aux États-Unis … Allons donc ! Il devient ridicule de se hâter en présentant des schémas aussi loufoques !

Les droits de l’homme s’appliquent sur les humains, La Police ne l’aurait pas contredit ! Or, les grands criminels, les agresseurs sexuels, les violeurs et les assassins d’enfants ou de femmes, multirécidivistes n’ont de projet que de briser des vies, ont perdu toute humanité et ne sont plus que des bêtes

enragées. Inutile de leur chercher des excuses bidons et il est vil de vouloir prouver que les victimes sont quelque part responsables ou consentantes, les plongeant encore plus dans la solitude et leurs familles dans le désarroi … Aucune femme ne cherche à être violée ou assassinée ! Ils sont destructeurs de la communauté, ils ne méritent pas la vie !

Commuer en emprisonnement à vie, les condamnation à la peine capitale reviendrait à entretenir le condamné à vie aux frais du contribuable !

Il y a certainement un travail social, culturel et éducatif à accomplir en amont et qui porterait ses fruits à long terme mais en attendant, les criminels et délinquants profitent du laxisme des tribunaux, calculent le risque, jouissent d’une relative impunité et n’hésitent plus à passer à l’acte. Savoir que désormais, ils encourent la pendaison, pourrait les faire réfléchir à deux fois et les dissuader d’agir.

La peur est le commencement de la sagesse, disait Mauriac !

Il est grand temps et fortement souhaitable d’opérer une révision en profondeur du mode de fonctionnement du système pénitentiaire, qui passe par le désengorgement des prisons et le travail obligatoire des détenus dans de grands projets étatiques.

Par Lotfi Farhane, Pr des Universités