C’est dans ce contexte que le Conseil de l’Administration de la Banque centrale a jugé nécessaire de continuer à renforcer le soutien monétaire à la reprise économique naissante, en décidant de réduire ses taux directeurs de 50 pbs pour les ramener à 6,25% pour les opérations principales de refinancement, à 5,25% pour la facilité de dépôt à 24 heures et à 7,25% pour la facilité de prêt marginal. Cette décision devrait conforter l’assouplissement de la politique monétaire, adopté depuis l’avènement de la crise sanitaire.

Cette baisse du taux directeur devrait alléger les charges financières des crédits octroyés aux entreprises et aux ménages, leur permettant de préserver leur solvabilité et de contribuer ainsi à la stabilité financière.

Egalement, la baisse du taux directeur devrait soutenir la demande intérieure avec des perspectives d’une reprise de la demande de consommation. En revanche, le redressement de l’investissement demeure entouré de fortes incertitudes, nécessitant une multiplication des efforts de la part de toutes les parties prenantes pour assurer la stabilité socio-politique et la mise en place des réformes structurelles nécessaires à l’amélioration du climat des affaires, condition sine qua non pour une vraie relance de l’investissement.

Les risques haussiers entourant les perspectives de l’inflation seraient relativement faibles à court terme quoiqu’ils restent actifs à moyen terme. La Banque centrale, tout en demeurant vigilante quant à l’évolution de l’inflation dans la période à venir, n’hésiterait pas à activer tous les moyens à sa disposition pour soutenir l’activité économique et subvenir à ses besoins en matière de liquidité, tout en se conformant à son mandat de préservation de la stabilité des prix.