Selon le secrétaire général de la Fédération générale de la santé, Othman Jallouli, il a été convenu lors d’une séance de travail avec le ministre de la Santé, Faouzi Mehdi, de tenir une session tripartite, au cours de la semaine du 14 septembre, entre les ministères de la Santé et de la Fonction publique et la Fédération générale pour reprendre les négociations sur les spécificités sectorielles et la régularisation de la situation des contractuels et des agents temporaires.

Cité par l’agence TAP, mardi 8 courant, Jallouli a indiqué que la session de négociations prévue avec les départements ministériels concernés s’inscrivent dans le cadre de la continuité des négociations avec le gouvernement sortant.

Une seconde session se tiendra avec le ministère de tutelle, celui de l’Enseignement supérieur et les divers acteurs professionnels, afin d’ouvrir d’autres perspectives scientifiques, académiques, et de recherche aux cadres paramédicaux et dans le but d’améliorer la qualité des prestations sanitaires, a-t-il précisé.

La séance de travail de mardi a été axée sur les difficultés rencontrées par l’ensemble des professionnels de la santé, dont l’absence de moyens de protection qui soient conformes aux normes sanitaires et internationales, le manque d’encadrement accordé aux patients de Covid-19 et à leurs familles, outre une pénurie aiguë en matière de ressources humaines.

Le ministre de la Santé a été exhorté d’accélérer le recrutement en urgence d’environ 3 000 cadres médicaux et paramédicaux pour pallier ce manque, a-t-il souligné.

Jallouli a dans ce contexte appelé le gouvernement à cesser ” de crier victoire ” par rapport à “l’enregistrement de points positifs dans la lutte contre le Coronavirus “, considérant qu’il s’agit d’une forme “d’instrumentalisation politique”. En revanche, il a appelé à l’allocation de fonds réels pour faire face à l’épidémie, à fournir les moyens de protection nécessaires aux cadres médicaux et paramédicaux et à régulariser la situation professionnelle des travailleurs dans le secteur.

Par ailleurs, Jallouli a annoncé que le nombre des cas de contamination parmi les cadre médicaux et paramédicaux depuis l’apparition du virus en Tunisie a atteint 225 cas, dont 3 cas hospitalisés qui affichent un état de santé stable.

Il a indiqué que ce nombre élevé des cas de contamination est dû principalement aux conditions difficiles dans lesquelles travaillent les professionnels de la santé ainsi qu’au manque de sensibilisation chez les citoyens.