Le Centre national du cuir et de la chaussure (CNCC) a publié, mardi 21 juillet, le guide de participation à la troisième édition de la campagne de valorisation des peaux de moutons de l’Aïd pour cette année 2020, conformément aux exigences sanitaires dictées par la pandémie du Covid-19.

Ce guide stipule que les municipalités désireuses d’adhérer à cette campagne doivent informer le centre et former une équipe de travail pour la réalisation et le suivi de toutes les étapes de la campagne.

Elles doivent également s’engager à tenir des réunions à distance avec les équipes de travail pour le suivi et la coordination, à fixer les points de collecte en coordination avec les collecteurs et l’ANGED, à mobiliser des agents les jours de l’Aïd pour le transfert des peaux collectés vers les points de collecte, à informer les citoyens des horaires de passage des agents municipaux et des adresses des points de collecte.

Les municipalités doivent aussi fournir les conteneurs nécessaires dans les agglomérations urbaines et mobiliser un agent municipal pour chaque point de collecte pour assurer la coordination avec les collecteurs.

Le centre a rappelé les résultats positifs réalisés lors de la 2ème édition de cette campagne qui a eu lieu en 2019, avec la participation de 13 gouvernorats et de 65 municipalités et qui a permis de collecter 1,3 million de peaux, grâce aux efforts de 15 tanneries et de 55 groupements du cuir en collaboration avec 50 associations et les scouts tunisiens. La campagne 2019 a permis de réaliser un taux de valorisation de l’ordre de 30%.

Les quantités de peaux de bonne qualité ont été estimées en moyenne à 60% des quantités reçues. Ce taux a varié selon les régions de 10% (Grand Tunis) jusqu’à 70% (au sud). Environ 60% des quantités ont été reçues par les tanneurs du Sahel. Une dizaine d’autorisation d’export ont été accordées par le ministère de l’Industrie.

Cependant, lors de la campagne 2019, quelques manquements ont été soulevées, en relation notamment avec le manque d’implication des citoyens dans l’opération de préservation des peaux et surtout dans l’action de salage qui devrait être réalisée le jour de l’Aïd ; le manque d’expérience, de moyens humains et matériels de certaines municipalités, surtout en ce qui concerne l’organisation et la coordination des opérations de collecte et de valorisation avec les différents intervenants et une mauvaise communication ainsi qu’un manque de coordination entre les collecteurs et les municipalités concernant le lieu de collecte des peaux et l’heure d’enlèvement, a freiné et perturbé l’étape de valorisation.