Les membres du Comité scientifique de lutte contre le coronavirus au ministère de la santé ont mis en garde, lors d’une conférence de presse tenue jeudi 2 juillet 2020 à Tunis, contre la négligence et le non-respect des mesures préventives pour éviter la propagation de la pandémie après l’ouverture des frontières le 27 juin courant.

Le membre du Comité Habib Ghédira a souligné, en marge de cette conférence organisée par l’Association tunisienne de promotion du secteur de la santé, que la propagation du virus a été maîtrisée en Tunisie, faisant remarquer en contrepartie, un relâchement et une négligence du protocole sanitaire de prévention contre le coronavirus.

Il appelle à la nécessité de poursuivre les campagnes de sensibilisation pour mettre en garde les citoyens contre les dangers de la propagation du coronavirus après l’ouverture des frontières, et les inciter à faire preuve de vigilance en appliquant les mesures de prévention ( port du masque, distanciation, lavage des mains).

Evoquant l’éventualité d’une deuxième vague, Ghédira relevé que le rythme de la propagation du virus connaîtra un ralentissement durant la saison estivale pour réapparaître en hiver (décembre et janvier), expliquant que la pandémie pourrait voir son expansion en hiver, lorsque les gens sont plus confinés à l’intérieur ce qui favorise la transmission des virus respiratoires.

De son côté, le président du comité du confinement sanitaire, Mohamed Rabhi a mis en exergue l’impératif pour les personnes venant de l’étranger de respecter des protocoles de voyage, de l’auto-confinement et la distanciation rappelant que plusieurs cas de contamination enregistrés sont des cas importés.

” La Tunisie a pu vaincre la coronavirus durant cette première bataille mais n’a pas encore gagné la guerre contre la pandémie ” a déclaré l’expert en matière de santé, Mohamed Hamida, appelant dans ce contexte à renforcer davantage la coordination entre les deux secteurs publics et privés de la santé et de se préparer comme il se doit pour faire face aux dangers d’une éventuelle deuxième vague de la pandémie.

Il a déploré l’absence d’un système de soins à distance dans le secteur privé afin d’éviter aux malades le déplacement et l’encombrement des cabinets de médecins, ajoutant que le projet de consultation à distance qui a été présenté depuis 2018 au ministère de la santé n’a pas été examiné à ce jour.