Le Conseil de Bank Al-Maghrib –la Banque centrale du Maroc-, réuni récemment, a décidé de baisser le taux directeur de 50 points de base à 1,5% et de libérer complètement la réserve obligatoire au profit des banques.

Pour en savoir davantage, l’agence de presse marocaine (MAP) a interrogé l’économiste et spécialiste de politique de change, Omar Bakkou. Il livre son analyse de l’impact de ces deux décisions sur l’économie nationale (marocaine).

« La baisse du taux directeur et la libération intégrale du compte de réserves monétaires permettront d’améliorer les conditions générales de refinancement des banques en disposant de plus de ressources monétaires et à moindre coût », explique-t-il.

« Ces décisions permettront d’abaisser les taux d’intérêt auxquels sont accordés les crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers, ce qui sera susceptible d’engendrer trois effets positifs inter-reliés sur l’économie marocaine », relève M. Bakkou.

Voici ces effets positifs :

– Faciliter le renflouement des trésoreries des entreprises, ce qui permettra d’atténuer les effets négatifs de la crise sanitaire sur leur situation financière, particulièrement les entreprises relevant des secteurs les plus touchés, comme le tourisme, l’industrie automobile, le textile, les services, etc.

– Freiner la propagation des effets dépressifs de la sécheresse et de cette crise sanitaire sur l’activité économique générale, ce qui permettra d’améliorer la capacité globale de résilience de l’économie marocaine pour faire face à ce choc.

– Appuyer et accompagner les différentes actions de relance et de soutien à l’activité économique mises en œuvre par le Comité de veille économique (CVE), que ce soit celles déjà entamées ou celles qui sont en cours de préparation.