L’Américano-suisse, Jennifer Blanke, vice-présidente de la Banque africaine de de développement (BAD) chargée de l’agriculture et du développement humain et social, aurait présenté sa démission, mardi 9 juin 2020. C’est un nouveau développement dans le dossier qui secoue la BAD depuis plusieurs semaines et visant notamment son président.

Nommée en 2016, Dr. Jennifer Blanke, 25 ans d’expérience, fut notamment chef économiste et membre du Comité exécutif du Forum économique mondial de Davos (Suisse), où elle assurait le leadership mondial sur les questions économiques et de développement. La vice-présidente avait vu son contrat renouvelé il y a à peine 6 mois et semblait avoir choisi son camp dans le dossier des “lanceurs d’alerte”.

Hautement mise à contribution dans le mémorandum de 300 pages des réponses du président Akinwumi Adesina aux 16 allégations des lanceurs d’alerte, Jennifer Blanke avait porté plainte contre le président du comité d’éthique de la BAD, le Japonais Takuji Yano, qui se serait mal adressé à l’un de ses collaborateurs.

Force est donc de dire que cette démission inextricable soulève de nombreuses questions au sein de l’institution financière africaine.

« En charge de la feuille de route stratégique pour aider les pays africains à faire face aux effets de la crise liée à la Covid-19 en matière de nutrition et de sécurité alimentaire (FAREC – Feed Africa Response to Covid-19), Jennifer Blanke quitte la banque au moment où le bureau du conseil des gouverneurs, sous la houlette de Kaba Nialé, est en train de donner un cadre formel à ce qui est appelé “enquête indépendante” selon les uns, “revue indépendante du rapport du comité d’éthique” selon les autres, avec en ligne de mire, chez les deux parties, les assemblées générales (25-27 août) de la Banque aux trois A , écrivent notamment nos confrères de financialafrik.com.

Affaire à suivre.