La Délégation de l’Union européenne en Tunisie a annoncé, vendredi 22 mai, le lancement de la première édition du “Prix Lina Ben Mhenni pour la liberté d’expression”.

Ce prix est un hommage à l’une des voix les plus libres et singulières que la Tunisie ait connue ces dernières années et à une icône de la révolution tunisienne dont on commémore la naissance ce vendredi 22 mai, indique un communiqué publié sur le site de la Délégation de l’UE en Tunisie.

La même source évoque une initiative qui “vient aussi soutenir un paysage médiatique tunisien en pleine évolution”.

Ce concours est ouvert aux libres penseurs, journalistes, blogueurs, influenceurs et autres activistes citoyens en mode Lina Ben Mhenni pour une information libre, indépendante et crédible.

Le prix récompense les meilleurs articles défendant les principes et valeurs de la démocratie, des libertés et des droits partagés entre la Tunisie et l’UE.

Seront récompensés les meilleurs articles d’opinion ou d’investigation consacrant ces valeurs et droits notamment la liberté d’expression et les droits humains économiques et sociaux.

L’auteur de l’article gagnant sera le candidat de la Délégation de l’UE au programme “EU Visitors Programme 2021” à Bruxelles et recevra une tablette électronique.

La sélection sera effectuée par un jury bénévole composé de journalistes, professionnels des médias, enseignants de journalisme et membres de la société civile ainsi qu’un représentant de la Délégation de l’Union européenne en Tunisie.

Les dossiers de candidature sont à envoyer au plus tard le 15 novembre 2020 à minuit, par voie électronique à l’adresse suivante: DELEGATION-TUNISIA-LINA-BEN-MHENNI-PRIZE@eeas.europa.eu

Lina Mhenni est une célèbre la blogueuse et activiste disparue le 27 janvier 2020 à l’âge de 36 ans des suites d’un long combat contre la maladie.

Cette native du 22 mai 1983 à Tunis occupait le poste d’assistante en langue anglaise à l’Université de Tunis. Après des études universitaires en Tunisie, Lina Ben M’henni avait poursuivi son parcours aux Etats-Unis d’Amérique, grâce à une bourse du programme Fullbright.

Avec les prémices de la révolution tunisienne, elle avait acquis l’image d’une militante dans le mouvement de la jeunesse révolutionnaire grâce à ses écrits aussi bien que sa présence dans la rue.

Sa notoriété internationale, elle l’a acquise grâce à son blog “Tunisian Girl” dans lequel elle s’exprimait librement autour des affaires politiques et sociales dans le pays. Elle s’est fait connaître par ses écrits contre la dictature sous Ben Ali.

Elle a publié en 2011 son premier ouvrage “Tunisian girl, blogueuse pour un printemps arabe”. Son engagement lui a valu d’être décorée de plusieurs médailles dans divers pays du monde.

Son combat contre la maladie et la greffe de rein qu’elle a eu ont encore renforcé son côté humain à travers des activités qui se rapportent notamment à la défense des droits des sportifs transplantés et des personnes en milieu carcéral.