La demande de produits pétroliers a diminué au cours du mois d’avril 2020 de 52% par rapport à avril 2019, alors qu’elle était en hausse en janvier et février 2020, et ce en raison de la décision du confinement général qui a eu pour conséquence la suspension de l’activité économique ainsi que la limitation des déplacements des citoyens.

Selon des données actualisées, publiées mercredi par l’Observatoire national de l’énergie et des mines, la croisière en avion a été la plus affectée par la baisse de la demande (contractée de 92%), suivie par le charbon qui a connu une baisse significative de 94%, ainsi que le carburant industriel, une baisse de plus de la moitié (54%).

Le kérosène aviation est parmi les produits les plus touchés par la baisse de la demande (-92% en avril 2020), ainsi que le petcoke utilisé exclusivement par les cimenteries (-94%) et le fuel utilisé majoritairement dans le secteur industriel (-54%).

De même, la demande de l’essence a régressé de 55% en avril 2020 et celle du gasoil a baissé de 50%.

Il est à noter que les statistiques de vente des carburants routiers montre une reprise de la consommation courant le mois d’avril par rapport à la première période de confinement courant le mois de mars (22-30 mars).

Pour le GPL, les tendances sont mitigées, avec une demande en hausse de 13% en mars 2020 puis une baisse de 12% en avril 2020, ce qui démontre que les ménages se sont sur-approvisionnés durant les premiers jours de confinement par crainte d’une pénurie, ce qui s’est répercuté sur les ventes du mois d’après.

D’autre part, la quantité de GPL utilisée par les particuliers et les taxis comme carburant a diminué.

Même constat pour la demande d’électricité qui a diminué de 18% en avril, alors que les ventes basse tension destinées majoritairement au secteur résidentiel (près de 75%) se sont accrues de 6% contre une baisse des ventes Moyenne tension et Haute tension respectivement de 32% et 81%.

Toujours selon le rapport de l’Observatoire, cette baisse de la demande des produits pétroliers a touché pratiquement tous les secteurs économiques, à l’exception des industries chimiques et le pompage de l’eau. Les industries des matériaux de construction et le secteur du tourisme sont les plus touchés par cette baisse.

Pour ce qui est de la demande du gaz naturel, l’Observatoire a fait état d’une baisse de la demande de l’ensemble des secteurs d’activité, et surtout les industries des matériaux de construction, qui représentent près de la moitié de la consommation en temps normal, qui se sont rapprochées de 100% de baisse (-95%).