Selon un post sur le reseau social Lindindin, le ministre des Finances, Nizar YAICHE, a confirmé que la Tunisie a mis en place la nouvelle solution de « Portefeuille Digital ». Enfin ! Ce qui permet à chaque Tunisien de créer son portefeuille virtuel sur son mobile, recevoir de l’argent, et payer avec en toute simplicité.

Ce projet, lancé depuis très longtemps, aurait pu aboutir grâce à une grande mobilisation des ministères des Technologies de la communication et de la Transition digitale et des Affaires sociales, mais aussi de la BCT, de la Poste tunisienne, des différentes banques de la place, de la Société monétique Tunisie, du Centre national d’informatique, etc.

Tunisie : Voici le programme à très court terme du Digital avec composante finance (Nizar Yaïche)

Ainsi, en seulement quelques semaines, tous les aspects techniques, financiers, juridiques, processus, formation, et communication ont été définis et mis en place.

Et à partir de mercredi 6 mai 2020, cette plateforme va être utilisée pour distribuer les aides sociales via environ 4 000 points : les agences postales, les agences bancaires et certains DAB.

L’équipe, composée du CIMF (Centre informatique du ministère des Finances), de la SMT et du CNI, restera vigilante pour que ça se passe dans les meilleures conditions possibles.

Dans un deuxième temps, cette plateforme pourra être utilisée pour rationaliser les subventions et les envoyer directement à ceux qui ont en besoin.

On regrettera cependant qu’il ait fallu la pandemie de coronavirus et une anarchie devant les bureaux de poste provoquée par les citoyens qui sont venus chercher leurs mandats et dont les images ont été même relayées par les televisions étrangeres pour que ce projet soit achevé.

Ainsi, la Tunisie va figurer parmi les derniers pays en Afrique à adopter la FinTech, alors que le pays regorge de compétences techniques capables de développer de solutions en local pouvant être déployées…

Ceci étant, il s’agit d’une solution incomplète, car elle n’implique pas les opérateurs télécoms et leurs agences, encore moins le circuit des commercants tels que les grandes surfaces ou le petit commerce.

En outre, la solution doit inclure la possibilite de faire des virements d’un compte virtuel vers un autre compte virtuel et d’un compte bancaire ou postal vers un compte virtuel, et vice versa.

Nous estimons que ce Portefeuille Digital se doit d’être déployé en premier lieu dans toutes les recettes des finances où on doit proscrire l’encaissement en liquide.

Ensuite, il faudra le généraliser dans les transports, les commerces, les cafés, et réduire drastiquement le paiement en espèces, lequel sera réservé juste pour les montants inférieurs à 20 dinars.

Ainsi, on aura réalisé l’inclusion financière de toute la population, et par ricochet l’inclusion économique du circuit parallèle. Il y va de l’avenir de l’économie tunisienne.

Il suffit de voyager en Afrique subsaharienne pour voir ce type de solution déployée déjà depuis une dizaine d’années… pour nous inspirer.

Maarouf