Le ministère de l’Environnement a appelé vendredi, les citoyens, à faire preuve de davantage de vigilance et à informer les autorités compétentes sur les atteintes contre la faune et la flore et le domaine public maritime et forestier, en vue de protéger les richesses nationales et préserver les droits des générations actuelles et futures.

Dans un communiqué, le ministère souligne son engagement à sévir contre tous les contrevenants et à les sanctionner “en fonction des crimes commis” en vue de mettre fin à ces dépassements.

Ce communiqué est publié après une dizaine de jours de la massacre d’arbres plusieurs fois centenaires survenue dans les forêts du nord-ouest du pays.

A cet égard, près de 200 hêtres parmi les anciens zens dont l’âge remonte à plus de 300 ans ont été coupés entre le 4 et le 6 avril à Aïn Sallem de la délégation de Aïn Draham (gouvernorat de Jendouba).

Suite à une descente conjointe effectuée dans les villages de Hamraya et Draya Sidi Youssef de la délégation de Ain Draham, les agents de la garde nationale ont découvert une grande quantité de charbon et de bois emmagasinée dans les forêts avoisinantes, avait indiqué à l’agence TAP, un responsable sécuritaire du district de la garde nationale de Tabarka.

Cinq personnes ont été arrêtées, certaines d’entre elles ont avoué avoir profité des mesures de confinement général et du couvre-feu pour abattre ces arbres. Le bois devait être transformé en charbon et vendu à des cafés ou des hôtels à raison de 40 dinars le sac de 30 à 35 kg.

Dans une déclaration à l’agence TAP, le chef de l’arrondissement des forêts de Ain Draham, Hamda Rzaigui mentionne que les chênes zéens abattus sont des arbres naturels de plus de 300 ans à caractère écologique non renouvelable, ajoutant que leur abattage est interdit par la loi en raison de la rareté de la variété à l’échelle internationale.

L’abattage illicite a touché 400 arbres d’une valeur de 300 mille dinars situés dans la localité d’Ain Salem

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