Parmi les 260 000 médecins inscrits à l’ordre, entre 60 et 80 000 sont d’origine étrangère (arabes, berbères et sépharades : algériens, marocains, tunisiens et par ailleurs libanais, sénégalais, ivoiriens camerounais, béninois, vietnamiens, européens de l’est…) soit pratiquement 1 sur 4.

Et la tendance s’accélère depuis les années 2010 avec les départs massifs en retraite notamment dans les campagnes, remplacés quasi systématiquement par des médecins étrangers.

Chez les 270 000 chercheurs que compte la France, plus d’1/3 sont d’origine étrangère avec la aussi une prédominance d’Africains…

Le bonheur des uns faisant le malheur des autres… ces grandes compétences manquent cruellement à leur pays d’origine notamment en Afrique subsaharienne.

Dans ces pays (à l’exception notable du Nigeria), de très timides programmes de mobilisation de la diaspora scientifique (incitations au retour, programmes de networking…) ont vu le jour ces dernières années mais se heurtent pour l’heure au même et principal écueil : l’absence de moyens.

Nul doute qu’après le corona et la nécessité de développer/sécuriser les systèmes de santé, la donne risque de changer… et je ressens déjà des signes d’inflexion qui ne trompent pas !

Samir Bouzidi

#timetodiaspora