Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, fait savoir que seulement 9,6% des décisions de l’Instance concernant la protection des lanceurs d’alerte sur la corruption sont exécutées dans les institutions publiques et les ministères.

Selon lui, sur les 145 décisions publiées par l’Instance, seulement 14 ont été exécutées, a-t-il déploré, à l’occasion de la Journée nationale du dénonciateur de la corruption, vendredi 6 mars 2020.

Pour Tabib, l’INLUCC tient à récompenser les dénonciateurs de corruption et mettre en valeur leurs efforts. Dénoncer la corruption est un devoir national qui contribue à protéger l’argent public et à mettre un terme à l’impunité, estime-t-il.

Les efforts consentis par l’Instance en collaboration avec la présidence du gouvernement sur la voie de la lutte contre la corruption ont abouti, récemment, à la publication de deux décrets d’application.

Le premier fixe les conditions et les modalités d’attribution des avantages aux structures publiques et privées qui consacrent les meilleures pratiques reconnues à l’échelle nationale et internationale dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption et le deuxième détermine les mécanismes, les formes et les critères d’attribution d’une récompense aux lanceurs d’alerte, a-t-il précisé.

Tabib a également appelé la présidence du gouvernement à publier les décrets d’application relatifs à la Loi n° 2018-46 du 1er août 2018, portant déclaration des biens et des intérêts, de la lutte contre l’enrichissement illicite et le conflit d’intérêt dans le secteur public.

Pour sa part, le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Rached Ghannouchi, s’est engagé à instaurer, à l’ARP), une structure administrative spécialisée dans la protection des lanceurs d’alerte sur la corruption pendant l’actuel mandat parlementaire.

A cette occasion, une application mobile, baptisée “IN’ Ballagh”, qui vise à faciliter la dénonciation de la corruption pour les citoyens, a été lancée.