L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, mercredi, en plénière le projet de loi relatif à l’accord de coopération financière (pour l’année 2017) entre la Tunisie et l’Allemagne.

Cet accord permettra à la Tunisie d’obtenir des prêts et des financements totalisant 405 millions d’euros (1277 millions de dinars) qui seront répartis comme suit : 367 millions d’euros de prêts et 38 millions d’euros de dons.

Les financements permettront au gouvernement tunisien de réaliser des projets prioritaires dans les secteurs de la décentralisation, la gestion des eaux et de l’énergie, notamment dans les régions de l’intérieur.

Il s’agit notamment du programme de financement des collectivités locales, les projets de développement agricole et rural aux alentours des lacs collinaires et le programme de financement des très petites, petites et moyennes entreprises.

L’investissement en Tunisie est ” en chute libre “a estimé le député Faycal Derbel, rapellant que ” le volume de l’investissement en 2019 a été en dessous de la moyenne enregistrée au cours des 5 dernières années “.

” Dans le secteur des services, ce taux atteint 50% par rapport à l’année 2014 “, a-t-il encore indiqué, appelant le ministre du développement de l’investissement et de la coopération internationale, Slim Azzabi à la nécessité de promouvoir l’investissement et de réviser le système fiscal. Pour le député, la pression fiscale et les démarches administratives ont bloqué l’investissement.

Le député Mabrouk Korchid a, pour sa part, recommandé la mise en place de deux types de taux d’intérêt, un pour l’investissement et l’autre pour la consommation, estimant ” qu’on ne peut pas booster l’investissement avec un taux d’intérêt qui frôle les 8% “.

Répondant aux interrogations des députés, Azzabi a déclaré que ces prêts seront destinés exclusivement à l’investissement, précisant que les 48 millions d’euros destinés aux collectivités locales seront accordés aux municipalités nouvellement créées.

S’agissant des projets régionaux, il a rappelé que son département a mis en place une cellule chargée de recueillir auprès des députés toutes les informations relatives aux problèmes liés au développement dans leurs régions.

Concernant la question de la maîtrise de l’endettement, le ministre a rappelé l’existence de la commission nationale chargée d’adopter les projets nationaux qui permettra d’identifier les projets publics et leurs capacités d’autofinancement avant de recourir à l’endettement. Une liste de projets prioritaires sera définie sur la base de principes fixes, notamment le déséquilibre entre les régions et le taux d’employabilité, a affirmé le ministre. Et d’ajouter que ” les entreprises ayant réalisé des projets dans les régions obtiendront leurs du avant la fin de 2020 “.