La Commission des finances, de la planification et du développement de l’ARP a décidé, mardi 21 janvier, de reporter l’adoption du projet de loi relatif à l’approbation d’un accord de coopération internationale au titre de l’année 2017, entre la Tunisie et l’Allemagne (Loi n° 68 de l’année 2019).

Le député du Parti destourien libre, Majdi Boudhina, a critiqué, à cette occasion, la politique économique adoptée, laquelle ne cesse d’aggraver l’endettement du pays, qualifiant la commission des finances de ” commission des crédits “.

Boudhina estime que ce projet de loi comporte des concepts flous ainsi que des crédits qui n’ont pas de traçabilité.

De son côté, le député Thameur Saâd a critiqué la non fixation de la période de remboursement et du taux d’intérêt, dans le cadre dudit projet de loi, ajoutant que les exonérations fiscales prévues dans cet accord portent atteinte à la souveraineté de la Tunisie.

Le député de la Coalition de la dignité, Mondher Ben Attia a indiqué que “le projet de loi comporte plusieurs promesses mais certaines de ses clauses manquent de clarté notamment en ce qui concerne le leadership féminin, le financement des collectivités locales…”.

De son côté, le député du mouvement Ennahdha et l’ancien conseiller économique du Gouvernement de Youssef Chahed, Fayçal Derbel a proposé un audit de la dette publique pour évaluer l’usage des crédits contractés qui n’ont eu, selon lui, ” aucun effet tangible “.

Le député d’Ennahdha, Taoufik Zairi, a considéré que “l’endettement est la solution pour mettre en application les politiques de l’Etat”.

Il est à rappeler que l’accord de coopération financière entre les gouvernements tunisien et allemand a été signé suite aux consultations engagées dans le cadre de la 13ème édition de la réunion du Comité de suivi et de réflexion sur la coopération financière et technique tuniso-allemande (18-20 avril 2018).

En vertu de cet accord, l’Allemagne s’engage de faire profiter le gouvernement tunisien ou tout autre bénéficiaire, choisi par les deux gouvernements (la Tunisie et l’Allemagne) de crédits et de contributions financières d’une valeur globale estimée à 405 millions d’euros, et ce, via l’établissement allemand de crédit pour la reconstruction (KFW).