Pour sa troisième année consécutive, Tunisie Telecom organise, jeudi 17 janvier 2020, son initiative sur la sécurité informatique sous le thème : «Cybersécurité et confiance numérique, clés de la transformation digitale».

A l’ouverture de la rencontre qui a lieu dans un hôtel situé aux Berges du Lac 1 à Tunis, le PDG de Tunisie Telecom, Mohamed Fadhel Kraiem, a réuni autour de lui notamment le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, Anouar Maarouf, le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité informatique (ANSI) et le représentant de Keystone, Haythem El Mir…

Au cours de cette journée, vous l’aurez compris, on parlera beaucoup de sécurité informatique, de cybersécurité et son pendant, la cybercriminalité, d’attaques, de systèmes d’information, de vulnérabilité, ainsi que des solutions accessibles partout, etc.

Il s’agit donc des enjeux mais aussi des défis qui nécessitent de réponses. Et justement, cette rencontre entre Tunisie Telecom et les entreprises partenaires vise à fournir quelques éléments de réponse. Car, qui dit confiance numérique dit forcément défi stratégique pour les organisations, les entreprises voir les usagers individuels.

En effet, comme le soulignera Mohamed Fadhel Kraiem, «TT security day est une initiative de TT qui consiste à promouvoir la sécurité avec ses partenaires entreprises et autres». Et d’affirmer que l’enjeu de la sécurité est de plus en plus important, que ce soit au niveau de l’entreprise, de l’usager individuel voire au niveau national.

D’ailleurs, on parle plus souvent maintenant de “souveraineté numérique nationale“, autrement dit la souveraineté numérique est intimement liée à la souveraineté nationale, indique en substance le PDG de Tunisie Telecom, citant comme exemple les Etats-Unis d’Amérique, la Russie et la Chine, des pays où cette question est élevée au rang de priorité absolue.

Evoquant le second volet de la rencontre, à savoir la “confiance numérique“, M. Kraiem insistera sur les facteurs de la prévention des risques, avec un renforcement du cadre juridique et réglementaire, mais aussi la mise en place des cadres incitatifs.

Pour sa part, le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, Anouar Maarouf, s’est longuement attardé sur le nouveau code du numérique, dont le draft a atterri à l’Assemblée depuis quelques temps, après avoir été approuvé par le Conseil des ministres.

Au passage, Maarouf a indiqué que ledit code (qui compte 258 articles) a été élaboré en concertation avec la société civile, l’UGTT, les organisations patronales, les acteurs des secteurs public et privé, et le ministère des TIC. Une fois adopté par l’ARP, il remplacera le Code des télécommunications de 2001.

L’une des nouveautés du code numérique, c’est que désormais «l’obtention d’une licence sera réservée exclusivement à quelques activités relatives à ce que nous qualifions de ressources rares, notamment les fréquences, les câbles sous-marins et les satellites. Toute autre activité relative au secteur des télécommunications sera, une fois le projet de loi voté à l’Assemblée des représentants du peuple, soumise à un cahier des charges, uniquement», expliquait Anouar Maarouf, alors qu’il était invité du 115e épisode de DigiClub powered by Topnet, cité par le site très spécialisé, THD.

Et le ministre de poursuivre : «Les entités qui souhaitent entreprendre une activité d’opérateur de téléphonie mobile virtuel (MVNO), d’opérateur Data ou encore de fournisseur de service internet, par exemple, seront, en vertu du futur Code du numérique, épargnés du parcours administratif classique. Remplir un cahier des charges – préparé par l’Instance nationale des Télécommunications (INT) – leur suffira pour engager leurs projets, selon le ministre des TIC».

Dans ce cadre, l’article 24 du projet de loi du Code du numérique stipule que « tout réseau ou service de communication électronique non-soumis au système de licence individuelle ou globale peut être établi, fourni et exploité de façon libre à condition qu’il soit conforme aux obligations en matière de protection de la santé et de l’environnement, aux exigences fondamentales de l’ordre public, de la sécurité et de la défense nationale (…)».

A noter au passage qu’en marge de cette rencontre, Tunisie Telecom a lancé la grande compétition «Capture The Flag» sur la
cyber-sécurité, en partenariat avec Keystone.

La compétition réunit dix équipes depuis mercredi 16 janvier à 15 heures; les résultats seront annoncés ce jeudi 17 courant à l’hôtel Mövempick.

Voici les thèmes du challenge :
• Cracking
• Reverse
• Cryptanalyse
• Forensics
• Stéganographie
• Web
• Mobile
• Threats intelligence challenge
• App-script
• App-système.