Les diplômés de l’éducation et de l’enseignement, qui observent depuis vendredi 10 janvier un sit-in au siège du commissariat régional de l’éducation à Monastir, poursuivent toujours leur mouvement, d’après le coordinateur régional pour les diplômés, Ali Hammami.

“Ce sit-in a été lancé en raison de l’engagement non tenu par l’autorité de tutelle à les affecter aux postes de professeurs de l’enseignement primaire, comme le stipule l’article 22 de la loi régissant l’enseignement de base”, a précisé Hammami.

Il a souligné qu’ils ne sont pas professeurs suppléants et qu’ils ont été dirigés vers la branche des sciences et de l’éducation sur la base d’une formation en tant que spécialistes de l’enseignement primaire, pour les affecter en tant que professeurs de l’enseignement primaire avant d’être recrutés comme enseignants stagiaires du primaire puis titularisés l’année scolaire suivante, mais ils ont été surpris par des “contrats illégaux” comme contractuels.

Il a indiqué que les diplômés de la branche de l’éducation et de l’enseignement ont organisé au début de l’année scolaire des mouvements de protestation pendant une journée, mais que le ministère de l’Education n’a pas réagi favorablement. Il estime que la déclaration publiée lundi 13 courant par le ministère de tutelle les a “davantage provoqués, car ils n’étaient pas informés qu’ils seraient nommés comme agents temporaires, ou qu’l n’y a pas de budget”.

Le coordinateur a indiqué que le nombre de diplômés de la branche de l’éducation et de l’enseignement est de 2472, dont 207 à Monastir.

Pour sa part, Ali Harbi, secrétaire général du syndicat de base de l’enseignement secondaire à Monastir, a apporté le soutien du syndicat à ce mouvement, “étant donné que forcer les diplômés de la branche de l’éducation et de l’enseignement à obtenir des emplois précaires, pour combler les vacances, est inacceptable pour l’UGTT ainsi que pour l’emploi précaire des suppléants”.

“Cette situation reflète une véritable crise pour le secteur public tunisien, qui s’est dérobé à ses devoirs, une responsabilité portée par les gouvernements successifs”, a-t-il souligné. Il a rappelé qu’il y avait un manque dans le gouvernorat de Monastir de 63 professeurs de mathématiques, et qu’il y a une plus grande vacance d’instituteurs.