Le ministère de la Santé vient de lancer la stratégie nationale quinquennale de lutte contre la résistance bactérienne aux antibiotiques 2019-2023. Dirigée par un comité national multisectoriel, cette stratégie s’inscrit dans le cadre de l’engagement de la Tunisie dans un système de lutte contre la résistance bactérienne aux antibiotiques.

Elle vise à sensibiliser le public et les professionnels de la santé humaine et animale à l’ampleur du risque d’utilisation excessive d’antibiotiques et de leurs répercussions dangereuses sur l’individu et le groupe et à rationaliser leur utilisation en plus de soutenir la culture préventive, d’améliorer les mesures d’hygiène personnelle et environnementale et de réduire le taux des maladies infectieuses, lit-on dans une note conceptuelle envoyée par le ministère à la TAP.

Le document a indiqué que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a élaboré une série de mesures préventives pour réduire l’utilisation abusive des antibiotiques et leur excès pour les individus dont notamment l’interdiction de l’utilisation des antibiotiques sans ordonnance.

L’OMS a aussi recommandé de consulter le médecin, de suivre ses instructions et de veiller au respect des mesures préventives relatives aux maladies transmissibles et non transmissibles.

Quant aux éleveurs du secteur agricole, l’organisation recommande spécifiquement de ne pas donner d’antibiotiques aux animaux sauf sous la supervision du vétérinaire et de ne pas utiliser d’antibiotiques dans le but de favoriser la croissance ou la prévention des maladies soulignant dans ce contexte la nécessité de vacciner les animaux pour réduire leur besoin d’antibiotiques.

Il convient de noter que, selon l’Organisation mondiale de la santé, la résistance bactérienne aux antibiotiques, engendre environ 700 000 décès par an dans le monde, et ce nombre devrait atteindre les 10 millions d’ici 2050.