Les grands projets et réalisations dans le secteur culturel durant les trois dernières années (2016-2019) ont été au centre d’une conférence de presse tenue jeudi au Centre international de Tunis sur l’économie culturelle numérique à la Cité de la culture.

Au cours de ce rendez-vous avec la presse nationale, Mohamed Zine Elabidine, ministre des Affaires culturelles, a abordé la promotion des programmes culturels nationaux à travers des outils spécifiques comme la diplomatie culturelle et le droit à la culture, principe inscrit dans la Constitution tunisienne.

Il a mis en exergue les multiples facettes d’une stratégie nationale qui consolide le leadership de la Tunisie en matière culturelle, tant sur le plan régional, méditerranéen que mondial.

Le ministre a rappelé la décision du gouvernement d’augmenter le budget du ministère des Affaires culturelles de 1% du budget global de l’Etat au titre de l’année 2020, une évolution qui, de son avis, contribuera à l’augmentation de la valeur des financements offerts aux projets culturels.

Il a aussi mentionné la multiplication de la valeur du financement qui sera attribué à la production cinématographique, portée à 8 millions de dinars au cours de l’année prochaine.

Le ministre a fait état d’indicateurs positifs sur le plan de la quantité et du soutien financier de l’Etat, passant de 26 800 activités en 2016 à 176 404 activités en 2019.

Les indicateurs de promotion des festivals et des manifestations culturelles et artistiques font état d’un nombre en évolution. Il est passé de 207 festivals en 2016 à 773 festivals en 2019 alors que le nombre des festivals d’été est passé de 17 à 35 festivals pour la même période.

Parmi les objectifs tracés, il cite des actions se rapportant notamment à la consécration du droit à la culture et de la décentralisation, la mise en œuvre d’une politique culturelle active en matière de développement et de promotion de l’emploi ainsi que la valorisation du patrimoine matériel et immatériel du pays.

A ce sujet, il a cité le programmes nationaux, Cité des Arts, Cité des Civilisations, Cité des Lettres et du Livre, des industries créatives et d’innovation technologique, Jeunes créateurs et investisseurs.

Il a encore évoqué les programmes spécifiques autour de la culture insulaire, la culture ouvrière, la culture frontalière, la culture du Sud et du Sahara et la Culture intégrée et solidaire. Le ministre a aussi annoncé la création de deux nouveaux festivals, à partir de 2020, dont l’un dédié à la culture et de la création en milieu carcéral et un autre dédié à la culture et à la création des personnes à besoins spécifiques.

La Cité de la culture et ses différents pôles demeure le grand acquis pour le pays évoqué par le ministre, outre les institutions spécialisées comme Ksar Saïd, le Palais des Lettres et des Arts, le Centre de Tunis des politiques culturelles, le Collège de Tunis pour la philosophie, le Collègue de Tunis pour l’histoire et l’anthropologie et le Complexe culturel de la Marsa qui a été récemment inauguré.

Autour des programmes de leadership auxquels le département des affaires culturelles s’est inscrit pendant cette même période, le ministre évoque des événements comme la présidence par la Tunisie du Congrès des ministres arabes de la Culture en collaboration avec l’ALECSO, la réunion des ministres de la Culture des pays de l’ouest de la méditerranée et la participation de la Tunisie au 40e Congrès général de l’Unesco et son élection en tant que membre de son conseil exécutif.