Le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Mokhtar Hammami, appelle l’ensemble des pays africains à mettre en place un système de recensement et d’actualisation des données relatives aux catastrophes naturelles.

“Aucun pays africain ne dispose, aujourd’hui, des données exactes de son voisin en termes d’extrêmes climatiques”, a-t-il regretté, lors d’un panel co-organisé par l’Union africaine (UA), la Commission de l’UA et les Communautés économiques régionales africaines (CER), en marge de la 25e Conférence des Parties sur le Climat qui se tient à Madrid (2 au 13 décembre 2019).

“Tant que les pays africains ne disposeront pas de cette base de données, ils ne seront pas en mesure d’anticiper et de limiter de telles catastrophes”, a-t-il insisté. D’après lui, il est primordial, aujourd’hui, de migrer d’une transition de “la gestion des catastrophes à la gestion des risques” en s’appuyant sur la prévision et l’anticipation qui doivent être, selon lui, au centre des politiques publiques africaines à venir.

Lors de ce panel portant sur le thème “La résilience de l’Afrique face aux catastrophes naturelles”, le secrétaire exécutif adjoint de la Communauté des Etats des pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est, Christophe Bazivamo, a exhorté les Etats africains à échanger les plans nationaux de lutte
contre les extrêmes climatiques.

“L’ensemble de nos pays sont confrontés à des catastrophes naturelles de taille tels que la sécheresse, la désertification, les inondations. Il faut agir car nous n’avons plus de temps à perdre”, a-t-il souligné.

La Tunisie a été classée à la 35e place sur les 183 pays les plus vulnérables aux extrêmes climatiques en 2018, selon l’Indice mondial des risques climatiques 2020, rendu public, par l’organisation allemande Germanwatch, lors de la 1 ère semaine de la COP 25 qui se tient à Madrid.

L’organisation avait, alors, insisté sur l’importance de s’attaquer durant cette COP 25, à la question des pertes et dommages liés aux incidences des changements climatiques prévue par l’article 8 de l’accord de Paris.

Elle avait, à ce, titre, appelé les pays développés à fournir les ressources nécessaires aux pays vulnérables dont les Etats africains afin de faire face aux événements météorologiques extrêmes.