” L’Afrique doit parler d’une seule voix pour se faire entendre dans les négociations climatiques “, a insisté, jeudi, Arona Soumare, expert principal en changement climatique et croissance verte, auprès de la Banque africaine du développement (BAD), en marge de la 25e session de la conférence des Parties sur le Climat (COP 25) qui se tient du 2 au 13 décembre à Madrid.

” L’unité africaine est de mise, si nous souhaitons que nos priorités en matière de financement de la résilience climatique soient prises en compte “, a-t-il plaidé, lors d’une session parallèle du Parlement panafricain (PAP), sur le rôle des parlementaires africains dans la mise en œuvre de l’accord de Paris.

Cette initiative conjointe organisée aujourd’hui, entre la BAD, le PAP et l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, intervient justement, selon lui, pour mettre en place un cadre de travail collaboratif et doter les députés africains des outils nécessaires, afin de mettre en œuvre l’accord de Paris.

” Les parlementaires africains constituent une force de proposition et sont à même d’être à l’avant-garde de ce combat contre les changements climatiques “, a souligné l’expert de la BAD.

“A notre niveau, nous continuerons à lever plus de fonds en faveur de la lutte contre les dérèglements climatiques. Actuellement, entre 36 et 38% des financements de la banque sont alloués aux projets liés aux questions climatiques mais nous souhaitons aller encore plus”.

Et de rappeler que le président de la BAD s’est engagé à consacrer une enveloppe de 25 milliards de dollars aux questions climatiques, et ce, au titre des cinq années à venir.

Le président du Parlement panafricain, Hon Nkodo Roger Dang a, lui aussi, insisté sur la nécessité d’unifier les rangs des pays africains, pour que leur continent soit reconnu comme un continent à ” besoins particuliers “.

” Les pays africains ne peuvent nullement, être traités au même pied d’égalité que les pays occidentaux dans ces négociations. Nous ne disposons pas de la même capacité de développement “, a-t-il martelé.

D’après Mithika Mwenda, directeur exécutif de l’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique (PACJA), tous les rapports et études s’accordent sur le ” statut particulier ” de l’Afrique. Il a affirmé “nous sommes résolus à faire en sorte que ce statut soit reconnu, au cours de ces négociations”.