Le gouvernement a annoncé dans la soirée du lundi 2 décembre 2019 une série de mesures au terme d’un conseil ministériel restreint présidé par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, dans le cadre du suivi des derniers développements de l’accident tragique qui a fait 26 morts dimanche dans la région de Ain Senoussi à Amdoun (gouvernorat de Béja), indiqué un communiqué de la présidence du gouvernement.

Le conseil a réuni les ministres des Finances, de la Santé, de l’Intérieur et de l’Equipement ainsi que les cadres de la protection civile et toutes les structures intervenantes.

Le chef du gouvernement a exigé d’accélérer la détermination des responsabilités concernant les causes de ce terrible accident, le ministère public ayant ordonné l’ouverture d’une enquête pour meurtre intentionnel, en vertu de laquelle la première unité de la recherche centrale de la garde nationale de l’Aouina a été chargée d’entreprendre les ordonnances nécessaires.

Les mesures prises stipulent le réexamen des conditions actuelles de transport occasionnel et d’organisation de voyages, notamment en déterminant la durée maximum d’utilisation des bus et en accélérant la publication du cahier des charges sur l’activité de transport touristique en coordination avec toutes les parties concernées, outre la révision du système de conduite de véhicules en publiant un décret relatif aux permis de conduire introduisant de nouvelles dispositions qui amélioreront le niveau de formation et de conduite. Ce décret doit remplacer celui n° 2000-142 du 24 janvier 2000.

Il a été convenu également d’instituer un certificat de qualification professionnelle obligatoire, en plus du permis de conduire du type requis, pour les conducteurs de poids lourds et des autobus, devenant une condition préalable à la pratique de la conduite, et la promulgation de textes réglementaires correspondants dans les meilleurs délais.

Le train de mesures prévoit aussi de réexaminer la législation sur l’inspection technique des véhicules afin de renforcer le contrôle des équipements de sécurité des véhicules, dans le cadre de la conformité aux critères approuvés au niveau international, et renforcer les centres d’inspection technique afin de garantir la disponibilité de toutes les exigences de sécurité des véhicules.

Il a annoncé d’autre part l’utilisation de machines numériques pour surveiller la vitesse, la durée de conduite et de repos afin de garantir l’efficacité de l’application des dispositions spéciales et de s’assurer des qualifications physiques pour les chauffeurs des poids lourds et des autobus.

Le conseil a appelé par ailleurs à accélérer la prise de toutes les mesures visant à empêcher que de telles tragédies ne se produisent dans toutes les régions de la République, en particulier dans les zones à haut risque, compte tenu de leur configuration montagneuse, et assurer une présence intensive en matière de sécurité et de contrôle et, le cas échéant, une interdiction temporaire des véhicules lourds, comme requis par les conditions de circulation et de sécurité.

Il a invité aussi à la poursuite de la mise en œuvre des décisions du Conseil ministériel restreint du 20 mai 2019 concernant le dossier de la sécurité routière.

Le chef du gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes a chargé une équipe technique des ministères concernés de suivre la mise en œuvre de ces mesures, ajoute le communiqué.