Zied Ladhari, nouveau député et ancien ministre, a confirmé, jeudi 28 novembre, sa détermination à démissionner du secrétariat général d’Ennahdha et du bureau exécutif du parti.

Agé de 44 printemps, Ladhari a annoncé sur son compte Facebook officiel sa décision de renoncer à toutes ses responsabilités au sein du parti Ennahdha et demandé au président du mouvement, Rached Ghannouchi, d’accepter sa demande de démission du secrétariat général du parti et du bureau exécutif.

Il a aussi affirmé qu’il n’était pas intéressé “pour tout autre poste dans la direction du parti, le bloc parlementaire ou n’importe quelle responsabilité dans le prochain gouvernement”.

Ladhari, qui a pris ses fonctions de secrétaire général du parti en juillet 2016, a précisé que sa décision de démissionner “n’a pas été facile”, mais il s’est senti “obligé d’abandonner toute responsabilité partisane ou gouvernementale”, car il était “très mal à l’aise avec la voie empruntée par le pays il y a quelque temps, en particulier par plusieurs décisions importantes du parti Ennahdha récemment”.

Il a également indiqué qu’il s’était finalement retrouvé “réellement impuissant” pour poursuivre sa fonction au sein du parti ou du gouvernement, ajoutant qu’il n’avait pas “réussi” à convaincre les instances du parti sur des questions qu’il a qualifiées de “décisives” et à éviter des options telles que la formation du prochain gouvernement.

Sur cette question, l’ancien ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale déclare qu’il pense toujours que le prochain gouvernement devrait être “un gouvernement de réforme et de réussite qui tire la leçon des erreurs du passé, où il n’y a ni quota ni amateurisme, et qui a une connaissance approfondie des dossiers, des défis et priorités du pays pour s’atteler à accomplir des résultats tangibles aussi rapidement que possible”.

Sur un autre plan, Ladhari, élu député de la circonscription de Sousse, a souligné qu’il ferait de son mieux pour “maintenir la confiance des électeurs”.

En octobre 2011, Ladhari a été élu membre de l’Assemblée nationale constituante d’Ennahdha, rappelle-t-on. Il a été porte-parole du mouvement en octobre 2013 avant d’être élu député de son parti à l’Assemblée des représentants du peuple en octobre 2014.

Par la suite, il a été nommé ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi en février 2015, puis ministre de l’Industrie et du Commerce du 20 août 2016 au 5 septembre 2017, avant d’occuper le poste de ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale le 6 septembre 2017, jusqu’à sa réélection comme député lors des récentes élections législatives.