Le projet des réformes de l’environnement du secteur industriel “Sfax Business Agenda II”, initié par l’UPMI (Union des petites et moyennes industries), est arrivé à son ultime étape d’identification des réformes et de mobilisation des ressources. C’est ce qui a été indiqué, lors d’un atelier de travail organisé, samedi 16 novembre à Sfax.

Cet atelier auquel a participé une pléiade d’industriels, d’assureurs, de banquiers et de représentants de SICARS, est le quatrième et dernier atelier réalisé dans le cadre de ce processus visant à formuler une série de recommandations dans un document dénommé “Agenda de réformes” qui devra être porté par les acteurs économiques et accompagné d’un plan de plaidoirie visant à l’appuyer auprès des décideurs.

Les quatre ateliers ont porté sur les thèmes suivants: Climat de l’investissement, Facilitation du commerce, Développement régional et emploi et Financement et fiscalité.

Le président de l’UPMI, Ahmed Ben Messaoud, a souligné que l’élaboration d’une stratégie de développement du secteur de l’industrie à Sfax passe inévitablement par des “réformes nécessaires à mettre en place sur différents niveaux (structurel, juridique, financier, fiscal et organisationnel) de l’entreprise.

La vision stratégique que porte l’UPMI à travers ce projet est de promouvoir la région de Sfax comme un pôle industriel à l’échelle nationale et renforcer sa contribution à économie nationale, a-t-il dit.

Le président du projet, Khalil Krichène, rappellera, pour sa part, les étapes antérieures du projet qui ont consisté en l’identification des filières industrielles porteuses dans la cadre du projet “Sfax Industrie Initiative” initié en 2017.

Il a considéré que le croisement entre les projets identifiés et les reformes proposées permettra une finalisation des projets adéquats pour la région de Sfax et “la réalisation de l’essor souhaité du secteur de l’industrie et sa participation active au développement régional et national”.

Evoquant les procédures fiscales (thème de l’atelier), l’expert Chakib Ben Mustapha considère que ces procédures posent de sérieux problèmes aux contribuables et en particulier aux industriels et aux investisseurs privés.

Il a mis en évidence l’apport des participants dans les ateliers de réflexion autour des thématiques si bien qu’il permettra d’identifier, à partir du vécu des entreprises, les problèmes réels qui aideront l’UPMI à formuler des recommandations pratiques aux décideurs en vue d’améliorer le climat d’affaires de l’entreprise et du secteur privé en général.

La présentation du rapport final du processus de “Sfax Business Agenda II” aura lieu avant la fin de l’année en cours, ont assuré les organisateurs de l’atelier, après quoi un travail de lobbying et de plaidoirie devra être effectué auprès des cercles du pouvoir et des autorités compétentes pour que les recommandations soient mises en œuvre.

Les projets “Sfax Business Agenda II” et “Sfax Industrie Initiative” sont réalisés par l’UPMI avec le concours de l’organisme américain CIPE (Centre international pour l’entreprise privée) qui s’intéresse au “renforcement de la démocratie dans le monde par le biais de la réforme orientée sur le marché et sur l’entreprise privée”.

Créée le 26 mars 2011 à Sfax, l’UPMI se veut une organisation apolitique qui défend les petites et moyennes industries et traite d’une manière spécifique leurs problèmes et aspirations. Il compte actuellement près de 150 adhérents parmi les industriels et les sociétés de services liées à l’industrie.