Le président de la Chambre syndicale nationale des abattoirs de volailles et des transformateurs des viandes, Fathi Ghraieb, a appelé, mardi 23 juillet, l’autorité de tutelle à la nécessité de mettre un terme à l’importation des viandes blanches, à lutter contre l’abattage anarchique et la contrebande.

” Ces trois phénomènes sont responsables aujourd’hui du déclin du secteur “, a indiqué le responsable, rappelant les entreprises de production avicole sont aujourd’hui en train de mettre la clef sous la porte.

Intervenant lors d’un point de presse tenu, mardi, au siège de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), Ghraeieb a estimé que l’importation ” non étudiée ” des viandes blanches, les œufs de consommation et ceux œufs d’incubation a causé de grandes pertes pour les producteurs et les entreprises avicoles qui emploient des milliers de familles, qualifiant la situation actuelle du secteur ” d’inconcevable “, dans la mesure où la production nationale de viande de volailles couvre plus de la moitié des besoins de la population.

Outre l’importation, le président de la chambre a dénoncé l’abattage anarchique qui concerne plus de la moitié de la production nationale et constitue un grand danger pour la salubrité du produit et la santé du consommateur.

Le responsable a, également, évoqué la vente de dindes et de poulets de contrebande provenant d’Algérie, vendus à bas prix et sans contrôle sanitaire, dénonçant, à ce titre, une concurrence déloyale, outre les pertes pour les producteurs et les problèmes liés au stockage.

Ghraieb a, par ailleurs, expliqué que la hausse des prix des viandes blanches est due essentiellement au glissement du dinars qui a causé une augmentation du coût de production, précisant que la majorité des intrants sont aujourd’hui importées.