Quelque 146 cas et tentatives de suicide ont été enregistrés au premier semestre de 2019 dont 105 cas masculins et 41 féminins, selon la coordinatrice du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), Najla Arfa.

Lors d’une conférence de presse tenue, mardi 16 juillet, au siège du FTDES, l’intervenante a précisé que le groupe masculin est considéré comme l’un des groupes les plus suicidaires mais le groupe dominant est âgé de 26 à 35 ans, suivi par le groupe d’âge de 36 à 45 ans.

Elle a, en outre, signalé que ces actes sont généralement causés par la fragilité de la situation professionnelle ou le chômage ainsi que les problèmes familiaux, les pressions et les responsabilités vécues par l’individu dans la société tunisienne.

En troisième position, l’intervenante a cité le groupe d’âge de moins de 15 ans et les causes sont principalement les violences domestiques que subissent ces enfants sans oublier le viol et le harcèlement psychologique auxquels ils peuvent être soumis et peuvent parfois être une reproduction ou une imitation d’actes de suicide de personnes âgées appartenant à leurs familles.

Najla Arfa a ajouté que le gouvernorat de Kairouan occupe la première position en termes de nombre de suicides avec 29 cas, suivi de Gafsa (14 cas), puis Tunis et Siliana (10 cas chacun), sachant que plusieurs autres gouvernorats ont été touchés par ce phénomène comme Sousse, Monastir, Sidi Bouzid, Kasserine, Sfax, Mahdia, Béja, le Kef, Bizerte, Nabeul, Jendouba, Gabès, Médenine, Tozeur, Kébili, Tataouine, Manouba et Zaghouan.

S’agissant des cas de violence, l’intervenante a souligné que le taux de violence collective a atteint 51% contre 49% pour la violence individuelle, et que les hommes sont toujours au premier plan des acteurs sociaux les plus violents, avec 89% des cas de violence observés, 6% des cas de violence sont mixtes et 5% des cas de violence ont été commis par des femmes.

Par ailleurs, Najla Arfa fait savoir que le premier semestre de 2019 a enregistré 4 948 mouvements de protestation collectifs dont 2 325 sont spontanés, 1 636 sont spontanés et 1 133 sont violents.

La région de Kairouan occupe la première place au niveau des protestations sociales avec 821 mouvements, suivie de Sidi Bouzid (453), Gafsa (421) et Tunis (365).

Selon elle, la plupart des revendications soulevées par les manifestants portaient sur l’amélioration des conditions de vie et l’infrastructure, mais aussi pour l’emploi, le développement et la justice sociale, les services de base (eau potable, électricité, transports et services de santé et administratifs).