La pollution atmosphérique est responsable d’environ 7 millions de décès par an, le plus grand nombre de décès étant enregistré dans les zones urbaines. En Afrique, on estime à 90%, la population exposée à la pollution de l’air intérieur, en raison de sa dépendance à l’utilisation de sources d’énergie issues de la biomasse pour la cuisson, l’éclairage et le chauffage (Source : Worldenvironmentday).

Ces questions étaient au cœur des débats de la Quinzaine nationale de l’environnement et du développement durable 2019 qui s’est déroulée du 05 au 17 juin, à l’initiative du ministère de l’Environnement et du développement durable de Côte d’Ivoire et ses partenaires, parmi lesquelles la Banque africaine de développement. Cette quinzaine vise à sensibiliser les décideurs, les populations et toutes les parties prenantes, sur les risques de catastrophes et à envisager des mesures correctives en faveur de l’environnement et du bien-être des populations. Les différentes activités de cette quinzaine ont enregistré la participation des acteurs du secteur public, du privé, des représentants des organisations non-gouvernementales, du système des Nations unies, des ambassades et de la société civile.

La Banque célèbre la quinzaine de l’environnement

Dans le cadre de la quinzaine, la Banque africaine de développement a accueilli un symposium avec deux panels sur la « Pollution de l’air, enjeux et opportunités en Côte d’Ivoire », et « Genre et économie bleue ».

Dans son intervention, le directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Environnement et du développement durable, Mme Nasséré Kaba, a fait état des efforts de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre la pollution.

Mme Angela Nalikka, chef de division des Systèmes électriques nationaux et régionaux, au nom du directeur du Changement climatique et croissance verte, Anthony Nyong, a souligné que le thème de la Journée mondiale de l’environnement était totalement en phase avec les cinq priorités de la Banque.

« La Journée mondiale de l’environnement 2019 et ce panel, offrent à toutes les parties prenantes, une occasion de réfléchir ensemble à la bonne manière de réduire la pollution dans nos villes, nos lieux de travail et nos maisons, tout en offrant de nouvelles opportunités d’innovation, de compétitivité et d’emplois verts aux jeunes et aux femmes » a-t-elle ajouté. Dans son exposé introductif, le Professeur George Kouadio, Coordonnateur du projet PROGEPCI ainsi que les membres du premier panel sur la pollution de l’air, ont attiré l’attention sur les conséquences sanitaires et économiques de la pollution. Stefan Atchia, chef de division par intérim du Développement urbain, est revenu sur le soutien de la Banque en faveur du développement urbain et la lutte contre la pollution de l’air en Afrique en général, et en Côte d’Ivoire en particulier.

Les panelistes ont conclu à la nécessité d’agir rapidement pour faire face à la dégradation de la qualité de l’air en zone urbaine, pour en réduire l’impact sur la santé humaine et l’environnement. Cependant, le premier obstacle à surmonter dans plusieurs pays, est le manque de données fiables sur les niveaux de pollution de l’air, à cause de la faiblesse ou l’inexistence de réseaux de surveillance de la qualité de l’air.

Le second panel animé par Abou Bamba de la Convention d’Abidjan, Ahmed S. Khan de la Banque, Professeur Ochou Abé Delphin du Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA) et Prof. Djagua Eric, a mis l’accent sur le concept d’économie bleue et sur les différentes initiatives en cours en matière de gestion marine et côtière, pour favoriser la résilience des communautés côtières, tout en incluant la dimension genre.

Les échanges ont montré que le principal enjeu lié à l’économie bleue pour les pays africains est de pouvoir maximiser les avantages économiques, tout en relevant les défis environnementaux et sociaux y afférents.

Sauvegarder l’environnement par des mesures concrètes

Par ailleurs, la Banque a été associée aux célébrations des journées mondiales de lutte contre la désertification et la sécheresse, organisées par le ministère de l’Environnement et du développement durable de Côte d’Ivoire et la Fondation Marie-Esther, respectivement à Toumodi et Agboville et marquées par des cérémonies de « plantation d’arbres ».

Dans son allocution, la représentante de la Banque a souligné l’importance de la « plantation d’arbres »,

«Il est nécessaire d’agir rapidement pour faire face à la désertification et à la dégradation des terres dans la région, afin d’atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres d’ici à 2030, en œuvrant dès aujourd’hui à la gestion durable des terres arables et à la restauration des terres dégradées», a dit Charlotte Ako, chargée du Changement climatique à la Banque africaine de développement.

Pour rappel, au cours de cette période, la communauté internationale a célébré trois autres journées : la Journée mondiale de l’environnement, le 05 juin, avec pour thème « La pollution de l’air », la Journée mondiale des océans, le 08 juin, autour du thème « Genre et Océans », et la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse, le 17 juin 2019 qui avait pour  thème « Cultivons l’avenir ensemble ».