Mettre en place des politiques alimentaires et agricoles volontaristes, assurer une transition vers un système alimentaire africain autosuffisant, durable et efficient, mettre en oeuvre des technologies innovantes pour l’amélioration de la sécurité alimentaire et favoriser un usage des ressources naturelles renouvelables (énergies solaire, éolienne, etc.), figurent parmi les recommandations présentées par les participants à la conférence internationale sur “l’ingénierie et la sécurité alimentaire en Afrique”, tenue à Tunis, les 25 et 26 juin courant.

Venus de 40 pays, les femmes et hommes, ingénieurs, chercheurs, membres des organisations de la société civile et décideurs de 40 pays ont également appelé à mettre en commun l’effort de Recherche et Développement entre pays africains et organisations internationales, créer des observatoires de données en réseau sur le territoire africain, développer la robotique, l’internet des objets et l’intelligence artificielle et à intensifier les échanges d’informations et d’expériences pour promouvoir de nouvelles pratiques ayant démontré leur capacité de résilience face aux défis climatiques.

Dans ce contexte, ils ont signalé la nécessité de moderniser les services et conseils apportés au secteur de production, y compris les services météorologiques, climatologiques et hydrologiques nationaux et de promouvoir des filières triplement performantes au plan social, économique et environnemental, dans le cadre des territoires.

Pour ce faire, il y a lieu d’adopter une approche systémique et pluridisciplinaire pour un développement durable des filières et des espaces ruraux, de réduire les pertes et gaspillages tout en créant de la valeur.

Par ailleurs, il y a lieu de développer les ressources humaines en ingénierie et de renforcer les capacités institutionnelles, à la faveur de l’augmentation du nombre d’ingénieurs en Afrique, la formation des ingénieurs conseils avec des capacités de communication intervenant au niveau territorial et communautaire et l’adaptation de la formation de l’ingénieur aux défis de la sécurité alimentaire, le développement durable et les changements climatiques.

L’amélioration des conditions et de l’environnement de travail des ingénieurs africains pour limiter leur immigration et la promotion de l’Egalité des Genres par une facilitation de la parité entre femmes et hommes dans le monde professionnel ont également été vivement recommandées.

La conférence internationale sur “l’ingénierie et la sécurité alimentaire en Afrique”, s’est tenue à l’initiative de l’ordre des Ingénieurs Tunisiens (OIT) et de la Fédération Mondiale des Organisations des ingénieurs et sous le haut patronage de la présidence du gouvernement tunisien et de l’Unesco, dans le cadre de la contribution à la réalisation des objectifs de développement durable ODD2 et ODD12.