Un accord a été trouvé sur l’abandon définitif du drainage en mer des eaux usées de la ville Rejiche et son remplacement par une station d’assainissement. C’était au terme d’une réunion consacrée à la situation de la plage de la ville, tenue jeudi 13 juin au siège du gouvernorat, en présence du PDG de l’Office nationale d’assainissement (ONAS), des représentants de la société civile et des administrations concernées ainsi que des députés de la région.

L’accord, signé par le PDG de l’ONAS, les représentants de la société civile de la région et de la municipalité de Rejiche, ainsi que les directeurs des administrations régionales, porte notamment sur le début des travaux de mise en place d’une nouvelle station d’assainissement début 2022.

La réunion a abouti d’autre part à la recommandation de l’intervention de la municipalité de Rejiche elle-même pour démanteler les conduites d’eaux usées vers la mer si les services de l’office d’assainissement ne s’acquittaient pas de la tâche, après notification aux autorités régionales.

L’accord prévoit également la création d’une cellule municipale au sein de la municipalité de la ville, pour notifier tout défaut ou toute urgence. Elle a aussi été chargée de convoquer toutes les parties concernées pour intervenir immédiatement le cas échéant.

L’accord en 13 points prévoit le traitement immédiat des odeurs dans la station d’assainissement actuelle, en commençant par un traitement biologiquement complémentaire, avant le 24 juin 2019 pour se poursuivre tout au long de l’année.

La réunion a recommandé d’assurer la maintenance continue de la station d’assainissement actuelle et de notifier à la municipalité de Rejiche les résultats des analyses périodiques sur une base mensuelle.

L’accord souligne la nécessité de remettre à la municipalité de Rejiche un rapport sur l’incident environnemental survenu le 9 juin 2019 ayant provoqué un changement de couleur de la mer en noir, à cause, selon la population de la région, de la pollution provoquée par les eaux usées déversées en mer.

Le document insiste sur la réduction des délais d’étude pour la détermination du milieu de déversement de toutes les eaux traitées de la nouvelle station d’assainissement.

La durée de l’étude d’achèvement de cette installation doit être limitée à la détermination du lieu de drainage des eaux usées dans un délai de trois mois. Ce lieu doit être fin prêt vers la fin du mois de décembre 2019. Une période supplémentaire de trois mois sera fixée pour la deuxième phase de l’étude.

L’accord prévoit, pour le mois d’avril 2020, la date du début de la transaction des travaux de l’ensemble du processus de traitement de l’eau traitée. Le coup d’envoi est fixé au début du deuxième semestre de la même année pour s’étendre sur 12 mois, avant le début des travaux de la nouvelle station d’assainissement.

Les participants ont convenu d’inviter les services de l’Agence nationale pour la protection de l’océan à réaliser un inventaire de toutes les unités industrielles et sanitaires de la région qui déversent leurs eaux dans le réseau public d’assainissement avant 2019.

Les habitants de la ville de Rejiche ont lancé le 9 juin 2019 une campagne dénonçant la pollution de l’eau de mer, accusant l’office national d”assainissement d’avoir marginalisé leurs demandes de changement de l’itinéraire de drainage des eaux usées vers une destination autre que la mer.

Mercredi, une équipe technique du Laboratoire d’analyse s’est rendue à la plage de Rejiche pour collecter des échantillons de son eau à des fins d’analyse. Les habitants ont estimé que les autorités ont voulu ainsi “minimiser leurs revendications”.