Le réseau national de suivi de la qualité de l’air a été modernisé, grâce à la mise en place d’un prototype numérique pour prévoir et suivre la prolifération des polluants d’air, sur tout le territoire de la République. C’est ce qu’a affirmé, mercredi 12 juin 2019 à Tunis, le directeur général du Centre international des technologies de l’environnement de Tunis (CITET), Taoufik Gargouri.

Participant à une conférence sur le thème ” le rôle de la technologie dans la lutte contre la pollution de l’air “, le responsable a fait savoir que grâce à cette nouvelle technologie, tout citoyen est en mesure de s’informer, 3 jours avant, sur la qualité de l’air, dans n’importe quelle région du pays.

Ce prototype permet aussi aux décideurs de suivre l’évolution de la situation environnementale et de prendre les décisions nécessaires pour faire face à la pollution quotidienne de l’air.

Il a été annoncé, par la même occasion, le lancement d’une nouvelle application web, à travers les sites web www.anpe.nat.tn et www.anpe-tunair.tn, offrant au public un ensemble d’indicateurs sur la qualité de l’air dans six régions (Bizerte, Grand Tunis, le Sahel, Sfax, Gafsa et Gabès).

Gargouri a fait savoir que l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE) est en train d’étudier la possibilité de lancer cette application dans les smartphones, afin de généraliser son utilisation.

Sur un autre registre, il a assuré que le CITET offre un ensemble de prestations de suivi de la qualité de l’air, que ce soit celui issu des chaudières, des fours, ou de générateurs électriques, afin de s’assurer qu’il répond aux normes de santé et de respect de l’environnement.

Le CITET mène chaque année plusieurs campagnes pour diagnostiquer la qualité de l’air en faveur de l’ensemble des entreprises industrielles et de services, y compris les stations de production de l’électricité relevant de la STEG à Radès, Sousse et Gabès ainsi que des points de péage des autoroutes à Hergla et Béja et en faveur de la société Ciment de Carthage.

De son côté, le directeur général par intérim de l’ANPE, Samir Kaâbi, a rappelé que la Tunisie a mis en place un arsenal juridique concernant la qualité de l’air. Une première norme tunisienne a été lancée en 1994, désignée sous le numéro 106-04 outre la création d’un réseau national pour le suivi de l’air au sein de l’agence et la promulgation de la loi n°34 pour l’année 2007, relative à la qualité de l’air.

Cette loi vise la prévention de la pollution de l’air et la réduction de ses impacts négatifs sur la vie de l’être humain et l’environnement, outre la mise en œuvre des procédures nécessaires pour le contrôle de la qualité de l’air, en concrétisation du droit du citoyen à un environnement sain.

D’après lui, ” la pollution de l’air n’est pas la responsabilité du ministère de l’environnement, uniquement, il s’agit plutôt d’un problème que les différents intervenants, sont appelés à résoudre compte tenu de son impact sur la sécurité des écosystèmes et la santé de l’être humain.

L’ANPE s’emploie à suivre la qualité de l’air à travers la collecte des données et des informations scientifiques sur la qualité de l’air et l’évaluation des impacts de la pollution de l’air en coordination avec les différentes structures et établissements publics concernés.

Elle procède également à des opérations de contrôle des activités industrielles, agricoles et de services sur tout le territoire, en vue de réduire la pollution et les dégâts sur les ressources naturelles, de diagnostiquer la situation environnementale des entreprises et d’appliquer les procédures et les lois en vigueur en cas d’infraction.