Refusant de commenter la position du gouvernement tunisien en matière de lutte contre les effets du changement climatique, Boulkout, co-fondateur de la CAPTE, a néanmoins rappelé que seulement 20 pays ont respecté les engagements pris lors de la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques (COP 21). “La Tunisie ne figure pas parmi ces pays, bien que le pays ait signé l’Accord de Paris sur le climat, lors de sa participation à la COP 21”, a-t-il encore expliqué.

Idem pour l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) qui a signé, à l’instar des organisations membres de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), la déclaration maghrébine sur l’énergie et le climat et la déclaration de Marrakech, et ce lors de la tenue de la Conférence de Marrakech de 2016 sur les changements climatiques (COP 22).

La Tunisie s’est engagée avec 50 pays à accélérer sa transition énergétique par l’utilisation des énergies renouvelables pour réduire les gaz à effet de serre et a adopté, en 1993, la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, outre le Protocole de Kyoto (2002).

De même, le ministère des Affaires locales et de l’Environnement a bénéficié de la présence des représentants d’organisations opérant dans le domaine de l’environnement à l’instar de l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) et la fondation Friedrich-Ebert Stiftung pour la réalisation d’une stratégie nationale relative aux changements climatiques.

Il y a lieu de rappeler que la constitution tunisienne a intégré la protection de l’environnement d’une manière claire et globale tout en privilégiant certaines composantes de l’environnement , en mettant l’accent sur les liens indissociables entre environnement et développement durable et en mettant en place certaines garanties législatives et institutionnelles .

Concrètement, la constitution a instauré une instance de développement durable et de protection des droits des générations futures.