Plus de 12 millions de dollars ont été investis dans le cadre du partenariat entre la Tunisie et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au cours de l’année 2018.

C’est ce qu’indique l’organisme onusien lors d’un atelier de restitution des résultats et perspectives de la coopération Tunisie-PNUD organisé vendredi 19 avril à Tunis.

Ces fonds ont été consacrés à la réalisation de 3 000 transactions (payement de contrats de consultants, appels d’offres…), explique le représentant-résident adjoint du PNUD en Tunisie, El Kebir Alaoui.

Le bilan présenté lors de l’atelier indique que ces fonds ont servi à financer 12 projets à travers 31 bailleurs différents. ” Ces financements ont permis de soutenir la mise en œuvre des réformes structurelles et d’accompagner des processus essentiels à une gouvernance inclusive à travers des interventions d’envergure nationale, localisées sur les territoires les plus vulnérables “, lit-on dans le rapport du bilan.

Il ressort également du bilan que le partenariat Tunisie-PNUD a permis notamment de former 2.733 personnes en conformité avec les normes internationales. Mais aussi d’engager 200 organisations de la société civile et 800 jeunes en faveur des Objectifs du développement durable (ODD), d’accompagner 29 institutions et instances pour la réussite de la transition démocratique et d’appuyer trois stratégies nationales.

Ce partenariat s’est traduit, en outre, par l’appui à l’élaboration de 98 projets de loi et par le renforcement de la formation de magistrats ou encore par l’appui à la réhabilitation d’environ 16 postes de police.

A noter que les financements du PNUD font partie d’un montant global mobilisé pour la période 2018-2021 s’élevant à 34 millions de dollars.

Dans une déclaration aux médias, Alaoui a indiqué que le PNUD envisage, pour cette année 2019, de continuer son soutien au processus d’accès aux droits en Tunisie. ” On est en train de chercher les meilleures stratégies pour traduire les lois, les institutions et les acquis de 8 ans de travail en actions concrètes qui touchent la vie des citoyens “, a-t-il précisé.

Dans cette perspective, le PNUD a choisi la région du sud tunisien (Médenine en particulier) pour apporter son soutien moyennant les outils nécessaires en termes de transition démocratique, d’appui au développement local et de changement climatique, selon Alaoui.

“La Tunisie a entamé le grand chantier de la décentralisation à travers les conseils municipaux qui représentent le peuple. Pour que ces conseils puissent accomplir leurs missions, le PNUD envisage l’organisation de sessions de formation et des ateliers de travail leur permettant d’avoir les compétences et les outils nécessaires au service des citoyens “, a-t-il ajouté.

Il a également évoqué un programme entre le PNUD et le ministère des Affaires locales et de l’Environnement visant à doter les acteurs locaux, notamment les administrations et les bailleurs du secteur privé ou public, des moyens leur permettant de devenir les maîtres d’ouvrage du changement dans leurs territoires.

Pour sa part, le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Sabri Bachtobji, a appelé à orienter les projets de coopération vers les principaux défis de la prochaine période en Tunisie, notamment l’inclusion sociale et l’emploi.

Il n’a pas manqué de rendre hommage au PNUD pour son appui et son soutien logistique et matériel à la jeune démocratie tunisienne.

Diego Zorilla, coordonnateur-résident du système des Nations unies en Tunisie , relèvera de son côté que l’organisation onusienne opte désormais pour le réajustement des priorités de la coopération bilatérale pour la période 2019-2020 de manière à les réadapter aux besoins de la Tunisie et pour trouver de nouvelles pistes de coopération à la lumière des prochaines électorales, entre autres.