Si tout se passe comme prévu, les Algériens voteront le 4 juillet 2019 pour l’élection présidentielle. C’est en tout cas que l’annonce faite, mercredi 10 avril 2019, le président par intérim, Abdelkader Bensalah, qui occupe ce poste après la démission du président Bouteflika (2 avril 2019) et d’après l’article 102 de la Constitution algérienne.

Selon l’agence officielle APS, «la convocation du corps électoral intervient au lendemain de la réunion des deux Chambres du Parlement qui a pris acte de la déclaration de vacance définitive du poste de président de la République, en application des dispositions de l’article 102 de la Constitution, en vertu duquel le président du Conseil de la Nation assume les fonctions de chef de l’Etat pour une durée de 90 jours».

APS ajoute que «M. Bensalah, qui ne peut, selon la Constitution, se porter candidat à l’élection présidentielle, a fait part de son intention de créer “en priorité et en urgence”, en concertation avec la classe politique et la société civile, une institution nationale collégiale, “souveraine” dans ses décisions, à laquelle sera dévolue la mission de réunir les conditions d’organisation d’élections nationales “honnêtes et transparentes”».

En attendant, Bensalah précise que «le rôle du gouvernement et des services administratifs concernés se limitera à “soutenir et accompagner” cette institution dans l’accomplissement de ses missions “en toute liberté”»…

Et le chef d’Etat par intérim d’appeler «… la classe politique et les citoyens à participer avec confiance pour construire ensemble le nouvel édifice juridique qui ouvrira la voie à la mise en place d’un tout nouveau système politique répondant aux aspirations de notre peuple».

Pour sa part, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), cité par APS, a promis que «l’ANP accompagnera la période de transition destinée à la préparation de l’élection présidentielle et veillera à son suivi dans le strict respect des règles de transparence et d’intégrité et des lois de la République».