Le forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a déploré les conditions ” difficiles, dures et inhumaines ” des réfugiés vivant dans le centre du croissant rouge de Médenine, poussant la majorité à le quitter.

Dans un rapport publié, mardi, sur la situation des réfugiés dans ce centre, ouvert suite à la décision du haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) de fermer le camp de Choucha en juin 2013, le FTDES a souligné que les conditions d’hygiène et de santé dans le centre sont déplorables, soulignant que le manque d’intimité expose les femmes aux agressions sexuelles.

D’après le FTDES, la somme de 20 dinars allouée hebdomadairement à chaque réfugié dans ce centre pour l’alimentation est ” insuffisante “.

Le rapport a noté aussi le manque de personnel suffisant au centre, précisant que 7 à 9 employés seulement se chargent de gérer les demandes de plus de 100 personnes. Le document dénonce “le comportement désagréable et parfois irrespectueux du personnel qui ne dispose d’aucune qualification pour encadrer les réfugiés “.

Ce rapporté rédigé en janvier 2019, à partir de témoignages de réfugiés et suite à une enquête réalisée dans le centre en Novembre 2018, a recommandé de garantir la bonne application de la convention de Genève de 1951 et de respecter le droit à l’information juridique et sociale dans une langue accessible au demandeur d’asile dès l’arrivée et les premiers contacts avec les organisations concernées.

Ce document a insisté aussi sur la nécessité de respecter le droit au maintien sur le territoire et à des conditions d’accueil dignes pendant toute la durée de l’examen, évoquant l’importance de la révision des conditions d’accueil au centre de Médenine pour permettre une intimité et une protection suffisante aux femmes et aux mineurs.