L’Etat continue à soutenir les industriels, à hauteur de 25% du coût de consommation d’électricité, et ce, en dépit de l’augmentation du prix d’électricité en 2018, a indiqué le PDG de la STEG, Moncef Harrabi, dans une déclaration à l’agence TAP.

D’après le responsable, la hausse de 1 dollar du prix du baril de pétrole ajoute à la charge de la STEG, un coût supplémentaire estimé à 50 millions de dollars. La dépréciation du dinar de 100 millimes coûte, quant à elle, des charges supplémentaires à la société, évaluées à 200 millions de dinars (MD).

Intervenant en marge d’une journée d’étude sur “le coût énergétique pour les sociétés économiques”, tenue mardi, Harrabi a fait savoir que la STEG vend de l’électricité à un prix abordable par rapport aux prix adoptés, à titre d’exemple, au Maroc ou en Mauritanie.

“La STEG ne peut pas supporter toute seule les charges supplémentaires dans d’autant plus qu’elle est en difficulté financière en raison, notamment, de la prolifération du phénomène de vol d’électricité et de la hausse de ses dettes auprès des clients, à 1,45 milliard de dinars, dont 50% sont contractées par les clients et les industriels”, a-t-il noté.

Pour aider les entreprises économiques à faire face aux difficultés financières, une commission mixte a été formée, regroupant des représentants de la STEG et de l’UTICA. Elle est chargée, entre autres, d’identifier des solutions pour réduire le coût énergétique supporté par les sociétés.

L’une des solutions à laquelle a appelé le premier responsable de la STEG, est la maitrise de la consommation de l’énergie par les industriels. “Il faut également investir dans les énergies renouvelables pour réduire la facture énergétique et par conséquent préserver la compétitivité”, a-t-il encore préconisé.