“Seule la justice a le droit de se prononcer sur les cas des terroristes tunisiens de retour des zones de conflits”. C’est ce qu’a affirmé, samedi 16 février, le président de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme, Mokhtar Ben Nasr.

“Il s’agit là d’une question qui a déjà été tranchée depuis un certain temps”, a-t-il précisé à l’agence TAP. “Tout terroriste revenant des zones de conflit, que ce soit clandestinement ou par voie d’extradition, sera déféré devant la justice, laquelle décidera de son sort. Il sera écroué ou réinséré avec une assignation à résidence ou un contrôle administratif”.

“Les terroristes qui sont revenus récemment en Tunisie ont fait l’objet d’une demande d’extradition officielle pour leur inculpation dans des affaires terroristes”, a-t-il ajouté.

Selon Ben Nasr, le nombre des terroristes se trouvant dans les zones de conflit s’élèverait à trois mille. Certains de ces terroristes ont trouvé la mort dans les guerres en Syrie et en Irak, alors que d’autres ont trouvé refuge dans certaines zones de l’Afrique.

La question du retour des terroristes tunisiens avait été longuement débattue par le passé et fait l’objet de plusieurs études, a-t-il précisé.

D’après lui, une stratégie nationale de lutte contre le radicalisme a été mise au point pour mieux cerner la question particulièrement en termes de prévention. La mise en place de cette stratégie a été accompagnée du développement des capacités de tous les intervenants, en l’occurrence les magistrats, les cadres pénitentiaires, les spécialistes du terrorisme et les composantes de la société civile.