L’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) publie chaque année un rapport sur l’attractivité régionale présentant un «Indice du climat d’affaires local » (ICAL). Cet indice mesure la capacité des régions, pour une période donnée, à attirer toutes sortes d’activités économiques et autres facteurs de production mobiles (entreprises, événements professionnels, entrepreneurs, capitaux, etc.).

Le rapport permet de suivre l’évolution du climat des affaires dans les 24 gouvernorats, en attribuant à chaque gouvernorat un indice d’attractivité calculé sur la base de plusieurs critères. Il montre aussi l’évolution des différents gouvernorats dans le classement par rapport à l’année précédente et ce, pour mettre la lumière sur les gouvernorats qui ont réussi à mieux se positionner par rapport à 2017 et relever les différents obstacles des gouvernorats jugés en difficulté.

En se basant sur une enquête réalisée au cours du 2ème et du 3ème trimestre 2018 et tout en s’inspirant de rapports mondiaux comme le «World Economic Forum» et «Doing Business», l’IACE a publié, jeudi 7 février, son quatrième rapport sur l’attractivité régionale. Ce document mesure la capacité d’un gouvernorat à offrir aux investisseurs les conditions qui les attirent pour s’implanter, se délocaliser ou encore lancer des projets.

Touchant les 24 gouvernorats, l’indice sur l’attractivité couvre 9 dimensions importantes, à savoir : institutions et gouvernance, infrastructure et urbanisation, santé, éducation et compétences, adoption des TIC, inclusion financière, marché du travail, dynamisme des affaires et innovation.

Il reflète un score allant de 0 à 10, alors que le climat des affaires local sera jugé conformément au score obtenu. L’indice moyen du climat des affaires est de l’ordre de 3,2/10.

En effet, si le score est compris entre 8 et 10, le climat des affaires dans le gouvernorat en question est jugé «Très satisfaisant» ; de 0 à 2 il est considéré comme «pas du tout satisfaisant» ; de 2 à 4 «Peu satisfaisant» ; entre 4 et 6 «Moyennant satisfaisant» ; et entre 6 et 8 « Assez satisfaisant».

Par conséquent, le rapport montre que le climat des affaires est jugé «peu satisfaisant». Le gouvernorat de Kébili dispose d’un climat d’affaires «pas du tout satisfaisant» (seulement 1.7/10). Car, bien que l’indice de l’inclusion financière soit relativement élevé par rapport aux autres piliers (4.15/10), le gouvernorat arrive en dernière position.

En revanche, le gouvernorat de Tunis continue à être classé 1er avec une amélioration en 2018 de 0.27 point par rapport à celui de 2017. Avec un score «moyennement satisfaisant», soit de 5.15/10, la capitale est le champion de l’indice du climat des affaires, grâce à des performances réalisées dans la santé, le marché du travail et l’inclusion financière. Cependant, en matière d’innovation, il son indice est jugé relativement très faible (1.61/10).

Le gouvernorat de Sfax arrive à la deuxième position avec un score de 4.50/10, suivi de Sousse en troisième place (avec un indice de 4.39/10), de Ben Arous en 4ème position (3.98/10), de l’Ariana en 5ème place (3.97/10) et de La Manouba en 6ème place (3.80/10).

Toujours selon le rapport qui classe les régions par pilier, pour les Institutions et gouvernance, les trois gouvernorats les mieux placés sont La Manouba (6,9%), Ben Arous (5,6%) et Tunis (5,5%). Pour la santé, c’est le gouvernorat de Tunis qui arrive en première position (8,56%), suivi de Sfax (5,45%) et Ariana (4,59%).

Concernant le pilier «Education et compétences», le gouvernorat de Tunis occupe la deuxième position, derrière Sfax (4,8%), de Tozeur (4,5%) et Nabeul (4,3%).

S’agissant de l’Infrastructure et urbanisation, le gouvernorat de La Manouba se classe en première position avec un score de 3%, suivi de Sousse (2,7%) et Monastir (2,6%).

Concernant le pilier «Adoption des TIC», Tunis est classé premier avec 5,3%, suivi de Sfax et Ariana avec 4% chacun.

Quant à l’inclusion financière, la capitale occupe la première place (6,9%), suivie de Tozeur (5,5%) et Sousse (5,3%).

Pour le marché du travail, Tunis occupe la première place (7,8%), suivi de Sfax (6,1%) et Bizerte (5,6%).

S’agissant du dynamisme des affaires, avec 4,3%, le gouvernorat de Tunis vient premier suivi de Sousse (4%) et Ben Arous (3,9%) tandis que par rapport à l’innovation, c’est Sfax qui se place premier (6,5%), suivi de Sousse (5,4%) et Gabès (4,9%).

Pour cette édition, l’IACE a adopté une nouvelle méthodologie de calcul de l’ICAL en prenant en considération de nouveaux piliers, dont le nombre est passé de cinq à neuf piliers, et un nouvel échantillon qui ne prend en considération que les entreprises de moyenne à grande taille.