La Tunisie va mal. Son économie va mal. Pire encore du côté public. Pourtant, l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES) affirme avoir des solutions “d’urgence” pour sortir de la crise qui a mené à la grève générale dans la fonction publique et du secteur public du 17 janvier 2019.

Lesquelles?

Tout d’abord, les experts de l’ITES proposent la restructuration du Marché de gros et l’amélioration de la situation de l’intermédiaire au sein de ce marché “pour qu’il accède au statut de commerçant de gros”.

Ensuite, l’ITES estime impératif de renforcer le rôle des groupements professionnels dans la régulation des prix et mieux coordonner entre les ministères de l’Agriculture et du Commerce afin de “trouver l’équilibre entre l’offre et la demande” et imposer au commerce de détail un plafond de bénéfices ne dépassant pas 20%.

Troisième proposition: augmenter la production et la productivité et lier l’augmentation des salaires aux gains de productivité”.

Quatrième position de l’ITES: l’identification de mécanismes d’incitation à l’utilisation des cartes bancaires pour les transactions financières pour lutter contre le marché parallèle.

Cinquièmement, l’ITES suggère la constitution de consortiums pour entreprises industrielles exerçant la même activité , et ce afin de renforcer leurs compétences en matière d’innovation technologique et réduire l’importation.

Par ailleurs, l’ITES rappelle que le taux d’inflation s’est élevé à 7,4%, et que 60% des ménages tunisiens sont endettés et 47% des fonctionnaires dépensent leurs salaires avant la fin de la première quinzaine de chaque mois.

Conclusion: les experts de l’ITES assurent que la hausse des prix et la détérioration du pouvoir d’achat du citoyen constituent les raisons essentielles de la crise socio-économique dans le pays.

Alors question: en toute logique économique et politique, en quoi ces “trouvailles” peuvent-elles faire avancer la Tunisie? Loin de nous toute prétention de vouloir nous substituer aux spécialistes, nous pensons que ces propositions -si l’on peut les qualifier ainsi- n’apportent pas grand-chose, en ce sens que l’ITES ne nous dit pas comment les mettre en pratique.