La grève générale dans le secteur de l’information, prévue pour le 14 janvier 2019, n’aura finalement pas lieu, car un accord-cadre et un autre accord relatif au projet d’habitation au profit des journalistes ont été signés par Néji Bghouri et Mohamed Trabelsi, respectivement président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et ministre des Affaires sociales.

Toujours concernant l’accord-cadre, qui comporte 36 articles, il a également été signé par le président de la Fédération des directeurs des journaux, Taïeb Zahar, le président de la Chambre syndicale des chaines de télévision privées, Lassâad Khedr, le président de la Chambre syndicale nationale des radios privées, Kamel Rabbana, le président directeur général de l’Etablissement de la télévision tunisienne (ETT), Mohamed Lassâad Daheche, le président directeur général de l’Etablissement de la radio tunisienne, Abderrazaj Tabib, le président directeur général de l’Agence Tunis-Afrique-Presse (TAP), Rachid Khechana, ainsi que par le président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), Nouri Lajmi.

Il concerne l’organisation du secteur de l’information, la définition des critères de recrutement dans le secteur et la fixation du plafond salarial.

Il définit également les droits matériels et moraux des journalistes, fixe les différentes formes de contrats envisagés avec les établissements médiatiques et organise le travail journalistique.

En outre, ledit accord définit les mesures disciplinaires et fixe les garanties à apporter à la liberté de conscience et à la déontologie de la profession.

En vertu de cet accord, tout établissement médiatique s’engage à respecter le droit syndical, à éviter toute pression qui risque de compromettre la liberté du journaliste et à définir les modalités de l’action syndicale au sein des établissements médiatiques.

A l’issue de la signature de ces accords, Néji Bghouri a assuré que “c’est un événement historique dans le secteur de l’information… Ils viennent rompre avec la pauvreté et la marginalisation que vivent plusieurs journalistes”.

Par ailleurs, Bghouri a souligné que le SNJT va se pencher dorénavant sur le projet d’instauration d’un Conseil de presse ainsi que sur l’examen de l’idée de création d’un centre de sondage d’opinion pour mettre un terme à toute forme de manipulation dans le secteur.

De son côté, Nouri Lajmi dira que cet accord va barrer la route à certains établissements médiatiques qui ne respectent pas la déontologie de la profession, particulièrement ceux qui exercent dans le secteur de l’audiovisuel.

Quant au ministre des Affaires sociales, il a réaffirmé l’engagement de l’Etat à instaurer un climat favorable à la liberté de la presse et à garantir les droits sociaux du journaliste, afin de lui permettre de s’acquitter pleinement de sa mission.

Il a également mis l’accent sur la nécessité de préserver l’acquis de la liberté de la presse et d’instaurer le cadre juridique régissant le secteur.

Maintenant la question qui se pose est de savoir si cet accord va réellement changer les conditions de vie de nos journalistes. Car entre la théorie et la pratique, surtout en Tunisie, il y a un océan.

Alors wait and see, comme disent les Anglo-saxons!