Youssef Chahed a annoncé, hier, mardi, un remaniement ministériel touchant 13 portefeuilles ministériels et cinq secrétaires d’Etat.

Les portefeuilles ministériels à caractère économique se taillent la part du lion dans ce remaniement (10 ministres et secrétaires d’Etat). Ils concernent les secteurs de l’Environnement et des Affaires locales, les Domaines de l’Etat, le Tourisme, le Transport, l’Equipement, l’Industrie et le Commerce, auquel vient s’ajouter un nouveau ministère pour l’économie sociale et solidaire.

Le remaniement ministériel est une opération inefficace

L’ex ministre des finances Hassine Dimassi a décrit le remaniement annoncé lundi d’ ” inefficient “, d’autant plus qu’il a concerné des noms et non des fonctions ou des stratégies”.

Il s’agit d’une mauvaise image aux plans intérieur et extérieur, a-t-il ajouté, précisant que le timing de changement des ministères, au moment où l’ARP discute le budget de l’Etat de 2019 et le projet de loi des finances au titre de l’exercice 2019 va créer une perturbation, d’autant plus que les ministres ayant pris part à l’élaboration de ces budgets ne font plus partie, aujourd’hui, du gouvernement.

Il a relevé que la succession des gouvernements et la pluralité des opérations de remaniement ont un effet pervers sur l’image de la Tunisie auprès des investisseurs étrangers qui suivent de près la situation en Tunisie.

Et de poursuivre que les augmentations salariales, d’une valeur de 1600 millions de dinars promises au secteur de la fonction publique, sont des promesses imaginaires.

Le chef du gouvernement Youssef Chahed a annoncé, lundi, un remaniement ministériel touchant dix huit portefeuilles: Treize ministres et cinq secrétaires d’Etat.

Chahed a déclaré qu’il a opéré ce remaniement conformément à ses attributions dans le cadre de la Constitution pour “conférer davantage d’efficience à l’action du gouvernement”.

La démarche suivie pour opérer ce remaniement depuis le premier gouvernement annoncé le 20 août 2016, a-t-il dit, est basée sur l’adéquation entre les exigences de la compétence et de l’aptitude à être au service des citoyens. Cela outre, a-t-il ajouté, le dialogue établi avec les acteurs politiques pour la constitution d’une équipe gouvernementale solidaire, cohérente et responsable œuvrant à mettre fin à la crise politique actuelle, à la réalisation de la stabilité du pays et au règlement des dossiers en suspens. Des dossiers qui concernent les volets économiques et sociaux, a-t-il précisé.

Les concertations “nécessaires” ont été engagées avant de procéder au remaniement, a assuré le Chef du gouvernement, estimant qu’il est de nature “à préparer le pays aux prochaines échéances importantes en garantissant un climat sain et une feuille de route claire”.

Youssef Chahed devra présenter la nouvelle composition du gouvernement à l’ARP pour le vote de confiance.