La faible demande sur les produits de “l’internet des objets” dans le marché intérieur, le manque de ressources et de financements et l’insuffisance des ressources humaines spécialisées, tels sont les principaux obstacles auxquels doivent faire face les entreprises actives dans ce secteur, selon une étude “la stratégie numérique en Tunisie : l’internet des objets 2018-2025”.

Ainsi, le développement de l’internet des objets est faible dans le pays et demeurera faible ou moyen durant les deux prochaines années. Le rythme ne devrait s’accélérer qu’après cinq ans, toujours d’après cette étude de l’Institut national des études stratégiques (ITES) présentée mercredi, à Tunisie.

Parmi les obstacles entravant le développement de l’internet des objets figure la faiblesse des appels d’offres présentés par les entreprises publiques, laquelle entrave le développement des start up actifs dans ce domaine.

Pour l’universitaire Farouk Kamoun, un des experts qui ont chapeauté cette étude, l’internet des objets ne figure pas en tant que spécialité dans les cursus des universités tunisiennes.

Il a appelé à adopter une politique globale dans ce domaine, afin de faire bénéficier plusieurs secteurs, tels que l’agriculture, les eaux, l’énergie et le transport, notant que le nombre des sociétés et travailleurs dans le domaine de l’internet des objets demeure limité par rapport à ce qui existe dans les pays développés.

L’étude, dont la réalisation a duré 9 mois, s’est fondée sur un sondage effectué auprès d’un échantillon de 44 entreprises tunisienne a montré que ces entreprises accordent plus d’intérêt dans ses activités à l’ingénierie informatique et au développement des logiciels et à leur vente et la vente des équipements. Ces sociétés n’accordent pas également, assez d’intérêt à un créneau porteur dans ce secteur en l’occurrence la sécurité informatique compte tenu du nombre important des équipements connectés à internet et qui ont besoin de protection.

L’universitaire a précisé que l’étude a pour objectif d’élaborer une stratégie nationale dans le domaine de l’internet des objets.