Le secteur des TIC en Tunisie est devenu l’un des plus performants de l’économie tunisienne. Mais on passe sous silence les réalisations de ce secteur, qui accapare pourtant 11% du PIB. Et à titre de comparaison, le tourisme ne réalise que 7% du PIB.

Certains opérateurs estiment que le gouvernement Chahed dispose là d’un vecteur de développement en Tunisie, avec le numérique et le digital comme secteur relais de l’industrie et du tourisme.

En outre, il faut savoir que le secteur des TIC recrute, annuellement, 12.000 nouveaux diplômés en informatique ; et on pense même que ce chiffre pourrait être porté à 30.000 postes par an, si le volet formation universitaire arrivait à suivre.

Seuls les diplômés en informatique ne connaissent ni la crise ni le chômage. Et d’aucuns disent que les TIC seraient l’un des rares secteurs aujourd’hui en Tunisie à continuer à investir, à embaucher et donc à exporter.

On nous souligne également que la Tunisie constituerait, par conséquent, une exception en Afrique, par le nombre des ingénieurs formés par an -qui s’élève à 12 000 ingénieurs (diplômés du secteur public et privé), par le bilan commercial excédentaire. Notre pays exporte plus de logiciels et services associés qu’il en importe. Et ce serait le seul pays africain dans cette posture, nous dit-on.

Le secteur TIC dispose également d’un taux de compétitivité très élève, aidé entre autres par l’effondrement du dinar tunisien. Le coût ingénieur/jour est 10 fois plus compétitif que la France, 5 fois plus compétitif que l’Afrique de l’Ouest et 3 fois plus compétitif que le Maroc, ce qui explique la réussite de nos SSII et sociétés de logiciels sur le marché africain, nous a expliqué un professionnel du secteur.

Dernier exemple, l’éditeur de logiciel IWAY Tunisie qui a récemment remporté un projet de Système d’Information a la Chambre de commerce et de l’industrie du Togo (CCIT), information qui a été relayée par la télévision publique togolaise.

Mais le hic, c’est que ces mêmes SSII n’arrivent pas à décrocher –ou rarement- des projets en Tunisie, où l’économie digitale est en panne et accuse même un retard. On citera, pour illustrer ce retard, 2 grandes instituions : la CNSS et l’Administration fiscale, dont les applications datent de plus de 20 ans et sont donc obsolètes, et explique en partie pourquoi le recouvrement fiscal ou social est peu performant en Tunisie.

Une anecdote pour finir notre propos : dans les recettes fiscales, on n’accepte pas un paiement par carte bancaire, mais plutôt en espèce, encourageant ainsi, selon certains, la fraude fiscale.

D’après https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10217349031459901&id=1296958863