“La Société financière internationale (IFC) est prête à accorder un financement de 500 millions de dollars de son propre capital à la Tunisie, outre la possibilité de tripler ce montant grâce aux partenariats de l’IFC avec les bailleurs de fonds”. C’est ce qu’a déclaré Mouayed Makhlouf, directeur pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord d’IFC.

Dans une déclaration à l’agence TAP en marge de sa participation au forum international de haut niveau sur les partenariats publics-privés (PPP), organisé mardi 18 septembre à Tunis, le responsable a assuré que l’IFC soutiendra la Tunisie dans la réalisation de ses projets dans le cadre du PPP non seulement par les financements nécessaires mais aussi par l’expertise de son équipe.

Mouayed Makhlouf a indiqué que le PPP dans la région du Moyen-Orient reste encore limité, pourtant il convient de le développer pour pouvoir créer le développement et lancer des projets durables et générateurs d’emplois dans des pays qui enregistrent de faibles taux de croissance et d’importants taux de chômage, notamment parmi les jeunes.

Pour sa part, Pierre Heilbronn, vice-président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), a réitéré la volonté de son institution d’appuyer la Tunisie en matière de financement et d’expertise.

“On estime le déficit d’infrastructure en Tunisie à 28% du PIB pour soutenir une croissance durable et à 24% du PIB pour combler le retard en matière d’infrastructure”, a-t-il indiqué, signalant que l’Etat seul ne pourra pas prendre en charge l’ensemble de ce montant d’où l’importance de la contribution du secteur privé.

Il a, par ailleurs, mis l’accent sur l’importance de l’investissement en tant que pont pour réduire les inégalités, indiquant qu’il convient d’exploiter le levier du secteur privé pour créer des projets dans l’ensemble du pays, notamment dans les régions éloignées afin d’y porter le développement.