Ennahdha a présenté au président de la République, Béji Caïd Essebsi, sa position sur le rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (COLIBE) rendu public le 12 juin 2018, dans un message remis par le leader du mouvement Rached Ghannouchi, vendredi 8 août, au chef de l’Etat.

Le rapport de la COLIBE réclame, notamment, l’égalité dans l’héritage, l’annulation de l’obligation de la dot dans le mariage et le délai de viduité, ainsi que l’égalité dans l’attribution de la nationalité et le choix du nom de famille, l’abrogation de la peine de mort et l’incrimination de l’incitation au suicide.

Ennahdha n’a pas fait état de sa position dans cette déclaration, se contentant d’indiquer que “le président du mouvement a pris connaissance de l’approche du président de la République sur les questions relatives à l’héritage, aux libertés personnelles et sur les questions qui seront tranchées à court terme et celles qui sont sujettes à débat”.

Le président de la République avait reçu, le 8 juin dernier, le rapport finale de la COLIBE qui porte, selon sa présidente Bochra Belhaj Hmida, sur “des réformes et des suggestions sur (le renforcement) des libertés individuelles conformément aux dispositions de la Constitution de janvier 2014, les normes internationales des droits de l’Homme et les orientations modernistes en matière de liberté et d’égalité”.

Elle a souhaité que ce rapport “soit un point de départ d’un débat sociétal sérieux sur les propositions et les idées initiées par la Commission (composée de 9 membres) pour renforcer les libertés individuelles et accomplir l’égalité entre citoyens”.

Depuis sa publication, ledit rapport a fait couler beaucoup d’encre, suscitant approbations et désapprobations.