Nous vivons plus vieux, c’est un fait. Et nous le devons aux formidables avancées techniques et médicales. Le patient s’impose comme le premier acteur de sa propre santé. Mieux informé, il devient plus autonome dans le suivi de sa santé. En lien avec les soignants, il adapte son mode de vie, son parcours de soins ou encore son traitement en fonction des informations qu’il récolte.

On assiste à une démocratisation mais aussi à une inflation de l’information médicale. Auparavant réservée au médecin, elle est désormais produite à grande échelle par tous les maillons de la chaîne médicale, voire par le patient lui-même qui compte ses pas et ses calories, mesure son taux de sucre dans le sang ou sa tension. La donnée inonde la médecine et le marché mondial de l’e-santé pourrait atteindre 400 milliards de dollars en 2022[1]. En France, on compte déjà 100.000 applications de santé[2], 200 startups actives[3] et plus de 30.000 emplois dans le domaine[4].

Plus de 60% des Français voient dans l’e-santé une source d’espoir[5] et 90% des professionnels de santé la considèrent comme une opportunité, notamment pour améliorer la prévention des pathologies chroniques qui représentent 75% des dépenses de l’Assurance Maladie.

Quels acteurs peuvent légitimement gérer des données de santé ?

La gestion neutre et sécurisée des échanges est le cœur de métier de La Poste. Son rôle de tiers de confiance est entretenu depuis six siècles par l’engagement des Postiers qui prêtent serment de respecter le secret des correspondances et dorénavant des données. Transposer ce positionnement dans le domaine de la e-santé, c’est offrir aux patients l’assurance qu’ils resteront maîtres de leurs données de santé de façon pérenne et qu’ils pourront décider facilement avec qui les partager.

La Poste est déjà le premier hébergeur de données de santé en France, via sa filiale Docapost qui abrite les 40 millions de dossiers de l’Ordre des pharmaciens et les informe en temps réel des alertes sanitaires, tout en faisant remonter l’état des stocks de médicaments aux laboratoires et aux autorités sanitaires. En agrégeant des services existants et en en créant d’autres, La Poste a donné naissance à la première plateforme de santé sécurisée permettant de stocker, consulter et partager ses données de santé : l’Espace Numérique Santé.

Une nécessaire coopération pour la santé de tous

Dans la santé plus qu’ailleurs, on n’innove pas seul. Aussi nous sommes très fiers de nos nombreux partenariats. La Poste a créé avec Elsan, l’un des plus grands groupes français d’hospitalisation privée, un véritable parcours de soins digitalisé. La solution permet, côté patient, de gérer toute la chaine administrative et côté soignant d’optimiser la prise en charge. Avec l’IHU de Strasbourg, La Poste expérimente un parcours de prise en charge de l’obésité. Avec le GIPTIS (Genetic Institute for Patients, Therapies, Innovation and Science) nous construisons un cloud santé universel dédié aux maladies rares associant soignants, patients et chercheurs. Avec l’AP-HP nous expérimentons un outil de suivi médical à distance des patients transplantés. L’ensemble de ces projets, ont en commun de reposer sur l’Espace Numérique Santé ce qui permet de coordonner l’ensemble des acteurs du domaine médical au service du patient et de sa famille.

Un suivi individuel au service de la santé publique

Notre approche partenariale permet la maîtrise de ses données de santé par le patient, c’est aussi l’opportunité d’améliorer la performance globale des offres de soin. La liaison entre les différents acteurs permet un suivi médical continu du domicile à l’hôpital, en passant par la médecine de ville.

Pour les patients, l’application La Poste e-santé, est une forme de carnet de santé digital qui collecte en toute sécurité les données notamment celles provenant des objets connectés de santé.

Pour les mutuelles et leurs assurés la plateforme peut devenir un véritable canal de communication au service de la prévention de la santé de tous. En effet, elle permet non seulement l’archivage intelligent de documents, mais elle propose également un fil d’actualité qui permet aux mutuelles par exemple de rappeler les échéances importantes pour la santé de toute la famille. C’est une solution pour le développement de la prévention qui peut également servir pour le développement de la télémédecine.

Une IRM disponible au bon moment, une alerte sur le suivi d’un traitement, ou le rappel d’un antécédent peuvent sauver une vie ! L’amélioration du suivi individuel bénéficie à la protection collective en permettant une meilleure allocation des ressources. C’est tout le parcours de santé qui s’en trouve amélioré : permettre à chacun de prendre en main sa santé c’est aussi protéger celle des autres. Avec son Espace Numérique Santé, La Poste apporte sa contribution à l’efficacité de notre système de santé en proposant une solution résolument tournée vers le patient mais également partenariale avec les différents acteurs de santé pour lesquels elle adapte sans cesse les parcours qu’elle propose à leurs besoins.

Véritable partenaire au service des acteurs de santé et des patients, La Poste met ses infrastructures et ses valeurs de neutralité, de pérennité, d’universalité et de confiance au service de la santé de tous.

Nathalie Collin, DGA du Groupe La Poste en charge du Numérique et de la Communication

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[1] Etude Grand View Research;

[2] Sanofi Juin 2017;

[3] E-health Tech;

[4] Pimape 2016;

[5] Odoxa, février 2018

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