Depuis 2012, l’enveloppe totale des investissements par an oscille entre 120 et 270 millions de dinars. En 2019, elle battra un record à 300 millions de dinars pour retomber à 235 en 2020.

Poulina Group Holding (PGH) se distingue de la plupart des autres groupes dans plus d’un domaine, mais il en est un où il a creusé un très grand écart : le nombre de sociétés composant le groupe et plus généralement le volume des investissements. Avec 106 sociétés, le groupe présidé par Abdewaheb Ben Ayed en compte deux fois plus que le premier de ses concurrents. Et le fossé n’est pas près d’être comblé, car PGH entend continuer sur sa lancée en matière d’investissement.

Huit cents millions de dinars sont en train d’être investis sur la période 2017-2020, en plus des 900 millions qui l’ont déjà été depuis 2012. Ce qui porte le total à 1,7 milliard de dinars en neuf ans (2012-2020). «Nous avons choisi d’être prudents en raison des aléas sociaux, économiques et politiques», explique Abdelwaheb Ben Ayed.

Depuis 2012, l’enveloppe totale des investissements par an oscille entre 120 et 270 millions de dinars. En 2019, elle battra un record à 300 millions de dinars pour retomber à 235 en 2020.

«Les prochains investissements seront dans des projets dans les domaines des technologies de l’information et de la communication, les techniques de maîtrise de l’énergie et dans les énergies renouvelables», indique Chiheb Ben Ahmed, nouveau directeur général du groupe.

Mais les investissements les importants seront réalisés dans les matériaux de construction, et les céramiques et sanitaires «pour en améliorer la qualité et en baisser les prix pour être en mesure de concurrencer les Chinois et les Turcs», souligne l’ancien ministre du Transport qui a rejoint le groupe en 2016.

«Nous investissons dans ce domaine car l’Afrique se développe et est de ce fait demandeuse. Nous essayons d’améliorer nos produits parce que la concurrence est forte. Dans une année, nous serons mieux outillés et nos produits moins chers. Nous espérons de ce fait augmenter sensiblement nos exportations», observe Abdelwaheb Ben Ayed.

Ses investissements dans l’énergie feront économiser au groupe près de 200 millions de dinars.

Pour pouvoir optimiser sa production d’œufs, PGH va également se doter d’une usine permettant leur transformation. Elle sera construite sur un terrain de 80 hectares. Ce choix n’est pas fortuit. Il présente le double inconvénient d’être énergivore et, surtout, à forte densité de main-d’œuvre –une main-d’œuvre, y compris celles d’autres secteurs d’activités, qui en a fait voir de toutes les couleurs à la direction du groupe après le 14 janvier 2011.

C’est pour cette raison que «nous travaillons à éliminer le travail des manœuvres», indique le fondateur du groupe.

Malgré le volume des investissements de PGH –que le groupe finance à hauteur de 64% avec de l’endettement-, «l’assise financière du groupe est solide», assure Chiheb Ben Ahmed. «Pour certains, nous sommes très endettés. Mais nous considérons que notre endettement est très rentable. C’est un facteur multiplicateur de bénéfices», défend M. Ben Ayed.