Selon un sondage de l’Organisation tunisienne pour informer le consommateur (OTIC) portant sur la qualité des services bancaires et de télécommunications, 74% des Tunisiens n’ont pas confiance en la transparence des transactions financières des banques.

L’enquête, qui a concerné 2.415 clients des banques et des établissements financiers, répartis sur toute la Tunisie, a précisé que 84% des interrogés ne sont pas satisfaits des services bancaires et 92% n’ont pas connaissance de la fonction de conciliateur bancaire.

En outre, 94% des clients ne sont pas au courant des services bancaires gratuits offerts par les banques.

Le président de l’OTIC, Lotfi Riahi, a assuré à l’occasion d’une conférence-présentation, tenue lundi 11 juin à Tunis, que les banques offrent environ 45 services, dont 14 sont gratuits, tels que l’ouverture du compte, les carnets des chèques et d’épargne, le dépôt, le retrait, le règlement des chèques, le virement bancaire, et la consultation du solde bancaire…

Toujours selon cette enquête, 96% des clients n’ont pas comparé la tarification des services bancaires présentés par les différentes banques, pour pouvoir déterminer leurs choix lors de l’ouverture d’un compte bancaire.

S’agissant des explications et plaintes du consommateur reçues par l’OTIC, Riahi indique que 5.980 plaintes ont été reçues au cours des cinq premiers mois de l’année 2018, compte tenu du faible rendement de la structure du contrôle, laquelle compte seulement 350 agents de contrôle économique pour 430.000 points de vente.

Il a précisé que 18% des plaintes sont relatives aux produits de consommation, au secteur bancaire (17%), et aux services publics (12%). Idem, 58% des plaintes concernent la Société tunisienne d’électricité et du gaz (STEG), et de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE)…

L’OTIC propose de faciliter les procédures de juridiction, étant donné la complexité et la cherté de ces procédures, ce qui empêche le consommateur de demander ses droits.

L’organisation a demandé d’unifier les textes juridiques du code du consommateur, à l’instar de plusieurs pays et de consacrer un corps judiciaire “le juge de la consommation” afin d’accélérer la prononciation du jugement dans les affaires relatives à la consommation.

Riahi a indiqué que l’organisation compte porter plainte à l’encontre de la STEG, qui ne procède pas selon le système des quotas dans le calcul des factures de consommation, d’autant plus que ce système vise à rationaliser la consommation d’électricité.

Selon lui, ce dépassement coûte au consommateur entre 30% et 40% de la valeur de la facture annuellement.