Le taux de croissance de 2,5% réalisé par la Tunisie, au 1er trimestre 2018, n’a pas été atteint depuis le 2ème trimestre 2014. C’est ce qu’a indiqué le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Laadhari.

Au cours d’une conférence de presse tenue mardi 15 mai au palais du gouvernement à La Kasbah, Laadhari a souligné que, depuis 2011, ce taux a subi un changement au niveau de sa composition, vu qu’il ne s’est pas basé sur les services non marchands, lesquels (services) ont enregistré une évolution de 4%, au cours de la période 2011/2017.

La croissance du PIB prévue pourrait atteindre les 3%, en cas de non prise en compte des industries non manufacturières qui ont régressé de 5,3%.

Il a mis l’accent sur la valeur ajoutée des industries manufacturières qui a augmenté de 2,4%, la croissance du secteur de l’agriculture et de la pèche (11,9%), les services non marchands (présentés essentiellement par l’administration), qui ont enregistré une légère augmentation de 0,2%, outre la régression des industries non manufacturières de 5,3%.

Le ministre a expliqué que la croissance des industries manufacturières est due à l’évolution du secteur des industries agroalimentaires de 16,7%, suite à la hausse importante de la production de l’huile d’olive (dont les exportations ont augmenté de 357% pour atteindre une valeur de 1,015 milliard de dinars), alors que le secteur des industries mécaniques et électriques a cru de 5,3%, celui du textile, habillement et chaussure a augmenté de 0,2%.

Il a souligné l’évolution continue des industries mécaniques et électriques en raison d’une amélioration notable des exportations de ce secteur qui ont atteint, au cours des 4 premiers mois 2018, environ 5,932 milliards de dinars, soit une augmentation de 23,6% (1,132 milliard de dinars).

Il s’agit également de la croissance du secteur du textile/habillement et cuir, depuis une année, suite à l’augmentation des exportations de près 24,9%, au cours des 4 premiers mois de 2018, pour atteindre 2,987 milliards de dinars.

Le ministre du Développement fait part de la régression des industries chimiques, qui ont reculé de 23,9%, en raison de la baisse de la production des dérivés de phosphate, ainsi que de la baisse de 5,3% des industries des matériaux de construction, céramique et verre suite à la baisse de la demande locale, notamment du ciment dont les ventes ont chuté de 6%.

Au sujet des résultats enregistrés par les industries non manufacturières, au cours du 1er trimestre de 2018, il a évoqué la diminution continue du secteur d’extraction de pétrole et de gaz naturel de 2,4% par rapport au 1er trimestre de 2017, suite à la baisse quotidienne de la production du pétrole brut à 40.000 barils (contre 45.000 barils enregistrés au cours de la même période 2017 et plus de 70.000 barils en 2010).

Le ministre a aussi souligné la variation de la production du secteur des mines, qui a enregistré un repli de 37%, au 1er trimestre 2018, contre une progression de 21,3% au 1er trimestre de 2017.